« Les archives constituent le meilleur héritage pour les générations futures », selon un archiviste burkinabè 

Ouagadougou, 9 juin 2023(AIB)-Le secrétaire général de l’Union Nationale des Archivistes Razak Gorou a assuré, que les archives constituent le meilleur héritage qu’on puisse réserver aux générations futures. Pour la bonne conservation de ces « seuls outils crédibles qui lient les générations », il a plaidé pour la mise en place d’une stratégie nationale d’archivage.

«Il nous faut avoir une stratégie véritable au niveau de la tenue des archives au plan national pour éviter de naviguer à vue » a déclaré le secrétaire général de l’Union nationale des Archivistes du Burkina Razak Gorou.

Cette stratégie nationale dont l’absence handicape la profession d’archiviste selon M. Gorou, servira de point focal aux archivistes dans l’élaboration de leurs propres stratégies aux plans sectoriels.

Razak Gorou se confiait à l’AIB, à l’occasion de la journée internationale de l’archiviste, célébrée chaque 9 juin.

Il a assuré que les archives représentent l’intimité du Burkina Faso et porte la véracité de son histoire.

Aussi, selon M. Gourou, les archives qui constituent également la mémoire collective et sont le « meilleur » héritage réservé aux générations futures.

Cette mémoire poursuit-il, est le seul outil «crédible» qui lie les générations.

Ainsi, l’archiviste a déploré la précarité des conditions de conservation des archives qui sont abandonnées à la poussière et aux intempéries.

Razak Gorou a ajouté que le faible niveau de numérisation constitue un frein à la longue conservation des archives.

Il a précisé que le scannage d’un document ne signifie pas sa numérisation mais plutôt une migration de support et invite les archivistes à plus de professionnalisme à ce niveau.

Razak Gorou a aussi souligné une mauvaise répartition des compétences archivistiques dans les structures de l’Etat, créant selon lui, des vides par endroits.

Il évoque les difficultés budgétaires et l’absence de formations qu’il qualifient de contraintes à l’épanouissement de la profession d’archiviste.

Le SG par la même occasion invite les archivistes à l’union et à la formation continue pour le rayonnement de leur profession.

Il salué les avancées en matière d’archivage et a félicité les Archives nationales qui mènent selon lui, « un travail de fourmi » pour le rapatriement des archives burkinabè gardées hors du territoire.

Razak Gorou a résumé le travail d’archiviste à la collecte, au classement, à la conservation et à la communication.

La collecte explique-t-il, consiste à mettre à la disposition de l’archiviste, les documents d’archives à travers les opérations de transfert, de versement ou une acquisition d’archives par divers moyens.

Le classement a-t-il poursuivi, consiste à organiser les documents avec les infrastructures nécessaires.

M. Gorou a ajouté que le volet conservation, permet de préserver l’intégrité physique et intellectuelle des documents d’archives aussi longtemps que possible.

Et enfin la communication vise à rendre accessible et le plus vite possible le document aux demandeurs, selon Razak Gorou.

En rappel, l’Union Nationale des Archivistes du Burkina a vu le jour en 2016 et a pour missions de préserver les archives mais aussi de promouvoir la profession d’archiviste au Burkina Faso.

Agence d’information du Burkina

KAR/ata

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