Burkina-Politique-Terrorisme-Lutte
«Le terrorisme au Burkina est alimenté et entretenu par la haine née de notre histoire politique récente», Président
Ouagadougou, 10 déc. 2021(AIB)-Le président du Faso Roch Kaboré s’est dit convaincu vendredi, que le terrorisme qui frappe violemment son pays depuis six ans, «est alimenté et entretenu par la haine née de notre histoire politique récente».
«J’ai fait de la réconciliation nationale une priorité majeure de mon second et dernier quinquennat, convaincu que le terrorisme au Burkina Faso est alimenté et entretenu par la haine née de notre histoire politique récente», a affirmé vendredi le président Roch Kaboré dans un discours à la Nation, à la veille de la commémoration des 61 ans d’indépendance du pays.
Le Burkina Faso est frappé depuis avril 2015 par des attaques terroristes de plus en plus violentes, ayant provoqué plusieurs centaines de morts, le déplacement de près de 1,5 millions de personnes et la fermeture de nombreux services (écoles, centres de santé, mairies, préfectures..).
Le pays a aussi connu en octobre 2014, une violente insurrection (une trentaine de victimes, de nombreux biens privés et publics détruits) qui a écarté le président Blaise Compaoré du pouvoir, au bout de 27 ans de gestion, alors qu’il voulait modifier la Constitution pour gouverner au-delà de 2015.
La Transition (nov. 2014-déc.2015) qui a précédé l’élection du président Roch Kaboré en novembre 2015, a été fortement secouée par des remous socio-politique et militaire et un éphémère coup d’Etat, orchestré en septembre 2015 par des soldats de l’ex garde rapprochée (RSP) de M. Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire.
A l’issue de sa réélection du 22 novembre 2020, Roch Kaboré a nommé l’ex chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, ministre d’Etat auprès de lui, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale.
«Cette réconciliation, nous la réaliserons tous ensemble pour en finir une fois pour toutes avec les rancœurs. Cependant, nous n’y arriverons jamais en occultant les crimes, sans la vérité, sans la justice et sans le pardon des victimes», a estimé Roch Kaboré dans son message à la Nation.
Agence d’information du Burkina
ATA/ak
