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Le FCFA est «une monnaie solide» qui évoluera en temps opportun (Gouverneur BCEAO)
Ouagadougou, 11 janv. 2019 (AIB)-La BCEAO a assuré vendredi que ce ne sont pas les polémiques qui feront évoluer le Franc CFA, mais les exigences économiques, prenant en contrepied des activistes qui militent pour la mort immédiate de cette monnaie de 14 États africains, dont la parité avec l’Euro est garantie par le Trésor public français.
«Le FCFA est une monnaie solide, c’est une monnaie qui sert nos Etats. C’est une monnaie qui permet la croissance. C’est une monnaie que les populations adoptent parce qu’on ne voit dans un aucun pays, des gens qui se lèvent le matin qui disent ‘’je veux le dollar ou je veux le Yuan (monnaie chinoise) ou je veux des Euros’’. Ils travaillent avec le FCFA», a affirmé Tiémoko Meyliet Koné.
Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’exprimait vendredi, à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba.
En rappel, des activistes dont le célèbre franco-béninois Kemi Seba et des économistes militent pour l’abandon du FCFA, condamnant notamment son caractère néocolonial et sa non flexibilité par rapport à l’Euro.
«Ce n’est pas la polémique qui peut faire avancer ou évoluer une monnaie (…). Le FCFA pour nous n’est pas un problème. C’est quelque chose qui permet aux économies d’avancer et de prospérer. C’est ce que nous prenons en considération. Il y aura certainement des évolutions. Elles viendront le moment voulu avec les exigences qu’il faut pour nos économies», a réagi Tiémoko Meyliet Koné.
M.Koné séjourne au Burkina Faso dans le cadre du 25e anniversaire de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA), célébré hier à Ouagadougou, en présence des présidents Roch Kaboré et Alassane Ouattara.
«Malgré quelques difficultés, la santé économique de l’UEMOA (Union économique monétaire ouest-africaine) est bonne. (…). Ce qui n’est pas le cas dans les autres pays», a déclaré Tiémoko Meyliet Koné.
Agence d’information du Burkina
cak/ata