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Kossi/Education : Le Directeur provincial en charge de l’Education, Adama Dao s’exprime sur les défis de l’Education

 

Nouna, (AIB)-A la faveur de la rentrée scolaire 2023-2024, le directeur provincial de l’éducation préscolaire primaire et non formelle de la Kossi, Adama Dao, s’est exprimé le vendredi 13 octobre 2023 à Nouna, sur les défis qui se présentent à lui, à travers une Interview accordée à l’Agence d’information du Burkina.

AIB : Comment se présente l’éducation dans son ensemble dans la Kossi en cette période ?

Adama DAO : merci de nous donner l’opportunité de nous exprimer sur la situation en cette période difficile. La rentrée administrative effectuée le 15 octobre 2023 avec le contexte d’insécurité n’a pas été facile.

Néanmoins, il y a eu un nombre significatif d’enseignants qui étaient sur place afin de préparer la rentrée pédagogique.

D’une manière générale, les équipes de supervision ont trouvé assez d’enseignants dans les écoles. Avec la bénédiction des autorités administratives, un convoi a été organisé le 26 septembre à l’intention des enseignants pour leur permettre de rejoindre Nouna et Djibasso.

Le 2 octobre, les autorités provinciales ont visité des écoles de la place pour constater l’effectivité de la rentrée pédagogique et la satisfaction était au rendez-vous.

Un second convoi est en vue pour faire venir les retardataires.

 

AIB : Quels sont les défis qui se présentent à vous ?

 

Adama DAO : Sur les dix communes de la province excepté Kombori, il y a trois Circonscriptions d’éducation de Base (CEB) qui fonctionnent : Nouna, Djibasso, Madouba et les six autres CEB sont délocalisées à Nouna. Fort heureusement, l’UNICEF nous a dotés en tentes pour les CEB délocalisées pour l’accueil des élèves.

L’année passée avec la non préparation et l’afflux des déplacés internes nous avions eu des difficultés. Cette année, nous avons pu anticiper et suffisamment préparé les parents à travers une sensibilisation.

Les défis qui se présentent se situent au niveau des cantines surtout. Nouna est sous blocus des terroristes et les villages ne sont pas en restes.

Les élèves ne peuvent pas repartir dans les villages pour chercher les céréales et la population hôte n’a pas pu cultiver.

Il nous faut des plaidoyers auprès des partenaires pour la fourniture en vivre comme le PAM et la SONAGESS Nouna, en contact avec le MENA, afin que la ville de Nouna soit rapidement dotée en vivres.

 

AIB : Comment se passe la collaboration avec les partenaires sociaux ?

Adama DAO : Le dialogue prévaut toujours afin d’amoindrir les difficultés. Nous sommes toujours dans un esprit constructif, il y a une compréhension mutuelle.

 

AIB : Quel est le message que vous aviez à l’endroit des partenaires ?

 

Adama DAO : Permettez-moi de remercier d’abord le Haut-Commissaire et le Président de la délégation spéciale de la commune de Nouna, qui s’investissent pleinement pour la cause des enfants.

Je salue la résilience des enseignants pour les sacrifices consentis au profit des élèves. Je n’oublie pas l’ensemble des acteurs qui nous appuient.

Comme l’a dit Joseph KI-ZERBO, « On est obligé d’éduquer si l’on veut exister ». C’est une question d’existence, nous nous sommes engagés et je pense que nous allons réussir si nous restons unis.

Agence d’information du Burkina

AC/hb/bz

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