Insécurité dans le Bam: triste sort pour les secteurs de l’Eduation et de la Santé

Kongoussi, 20 fév.2020,(AIB)-Les attaques terroristes en cours depuis novembre 2017 dans la province du Bam, ont altéré les conditions éducatives et sanitaires, en témoigne les nombreux élèves déplacés, les violences physiques et les femmes abusées.

Les autorités provinciales du Bam ont fait une analyse le mardi 18 février 2020, de l’impact des attaques terroristes sur les secteurs de l’Education et de la Santé, au cours de la première session du Cadre de concertation provincial de l’année 2020, présidée par le Haut-commissaire Ambroise Ouédraogo.

Au niveau de l’éducation post primaire et secondaire, le directeur provincial Salifou Séré a fait le point dans son ordre d’enseignement.

Dans son exposé fait aux membres du cadre de concertation, il est ressorti que 781 élèves déplacés internes du post-primaire et du secondaire ont été inscrits dans 23 établissements sans contrainte de payer des frais de scolarité.

Aussi, a-t-il souligné qu’une vingtaine d’enseignants sont en chômage technique pour 26 salles de classes fermées. Les fermetures concernent les établissements du  public comme ceux du  privée.

«Nous sommes en concertation pour voir comment résoudre ce problème parce que le besoin d’enseignants se pose ailleurs. Dans les jours à venir, les choses se préciseront. Nous avons aussi délocalisé la classe de 3e du village de Zoura dans un bâtiment d’empreint à Kongoussi. La classe a même déposé les dossiers du BEPC. Mais les classes intermédiaires (6e, 5e et 4e ) sont toujours fermées», a conclu l’inspecteur Séré.

Au niveau du primaire, le directeur provincial Elie Ouédraogo  a indiqué que sur 1300 enseignants en classes dans la province du Bam, 36 ont été redéployés.

248 élèves (dont 147 filles) du CM2 déplacés,  reçoivent les cours dans l’enceinte de la direction provinciale dans 3 classes de fortune.

«Nous avons tout fait pour ne pas ouvrir des salles pour les  classes intermédiaires à Kongoussi parce que cela ne permettra pas la réouverture rapide des écoles fermées» a expliqué Elie Ouédraogo.

Selon toujours ses explications, 28 écoles primaires publiques du côté nord de Bourzanga étaient toujours fermées, à la date du 18 février 2020.

Les exactions terroristes ont aussi occasionné de nombreuses victimes physiques et psychologiques  suite à des viols et à des coups et blessures volontaires exercés par les groupes armés sur des  femmes et des enfants. 

«Il ya eu des viols et des coups et blessures volontaires que les groupes armés ont exercé sur des femmes dans toutes les zones d’insécurité de la province du Bam. Nos services les ont  recues et ont

procédé à leur prise en charge sanitaire et psychologique. Les chiffres sont disponibles et sont transmis aux autorités compétentes» a expliqué Dr Hamado Ouédraogo, médecin chef du district sanitaire  de Kongoussi.

En rappel, la province du Bam est en proie aux attaques terroristes depuis le 6 novembre 2017, date où la gendarmerie de Bourzanga subissait sa première attaque terroriste . Depuis lors, la violence a gagné du terrain et les plus récurrentes se déroulent dans les communes de Zimtanga, Nasséré et de Bourzanga.

Cette situation a conduit plus de 85 miles déplacés internes dans les grands centres urbains.

Agence d’information du Burkina

 Asmado RABO

 

 

 

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