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Gestion du fret: Des transporteurs routiers déplorent un «sabotage» de certains acteurs
Ouagadougou, 21 janv. 2021 (AIB)- L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a déploré mercredi, le sabotage de certains acteurs dans la gestion du fret confiée au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), à travers l’adoption d’un décret par le gouvernement le 9 octobre dernier, renseigne le quotidien d’Etat Sidwaya.
«Pour une gestion transparente et participative, le CBC se fait assister par un représentant des transporteurs et un autre des chauffeurs pour la délivrance gratuite du bon de chargement. Malheureusement, cette procédures n’entrera pas en application, car d’autres acteurs sont apparus sur la scène et ont saboté le travail», a affirmé le secrétaire général de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), Brahima Rabo.
Selon lui, sa structure dénonce aussi «la cacophonie et le désordre qui règne en maitre mot en ce moment au sein des organisations des transporteurs».
M. Rabo s’exprimait mercredi 20 janvier à Ouagadougou, au cours d’un point de presse sur la gestion du fret confiée au CBC le 9 octobre dernier par l’Etat burkinabè.
Il a expliqué que les employeurs et les chauffeurs routiers sont désormais désorientés avec leurs bons de chargement à travers l’existence de deux structures, à savoir l’Organisation des transporteurs du Faso (OTRAF) et l’UCRB.
Le SG de l’UCRB a exhorté l’Etat de tout faire pour unifier les transporteurs routiers par l’effectivité d’une seule faîtière en les associant dans les prises de décisions afin d’éviter l’immixtion du politique dans le secteur des transports.
Notons qu’en janvier 2020, dix-neuf syndicats de transporteurs avaient pris une initiative de créer une Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTURB) mais cette approche n’a pas rencontré l’assentiment de certains acteurs du domaine.
Brahima Rabo a signalé que l’application «stricte» de l’arrêté portant gestion et contrôle du fret en provenance et à destination du Burkina Faso va permettre d’assainir le milieu et contribuer à l’amélioration des conditions des chauffeurs routiers
«Nous encourageons l’Etat à continuer dans sa dynamique d’assainissement de notre milieu afin de mettre en place une industrie de transport moderne et compétitive », a- t-il soutenu.
Depuis 2018, le secteur des transports traverse de multiples crises liées à la gestion du fret en provenance et à destination du Burkina Faso ayant conduit à la suspension provisoire des activités de l’UCRB et de l’OTRAF par l’Etat afin de préserver l’ordre public et assurer l’approvisionnement du pays en hydrocarbure.
Agence d’information du Burkina
NO/ata/ak
