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FESPACO 2023 : Il fallait être créatif pour faire 363 projections sans l’existence de véritables salles de cinéma (Délégué général)

Ouagadougou, 10 avril 2023 (AIB)-Dans un pays qui n’a véritablement pas plus de 5 salles de cinéma dans sa capitale, il fallait être créatif, inventif pour faire 363 projections lors du FESPACO 2023, a estimé vendredi le délégué général Moussa Alex Sawadogo.

« Comment a-t-on réussi à projeter 363 projections dans un pays qui n’a véritablement pas plus de 5 salles de cinéma dans sa capitale ? Il fallait donc être créatif, inventif. Et cela a nécessité des stratégies », a déclaré vendredi dans le quotidien public Sidwaya, le délégué général du FESPACO.

Le délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’exprimait au cours d’une interview bilan parue ce vendredi dans le quotidien public Sidwaya.

« A chaque édition du FESPACO, nous sommes amenés à financer, équiper certains espaces. Ce qui nous coûte beaucoup d’argent pour pouvoir projeter dans la ville de Ouagadougou et aussi faire de telle sorte que ce soit de très belles projections », a-t-il fait savoir et de poursuivre.

« Nous avons des créateurs, réalisateurs et producteurs qui sont très exigeants et lorsque vous projetez des films en compétition, il faut faire de telle sorte que la qualité des projections soit identique. Sinon, cela peut amener toujours des débats du genre « mon film a été mal projeté », « la projection n’a pas été bonne », etc. »

Moussa Alex Sawadogo a informé que « le FESPACO dépense beaucoup d’argent pour équiper ces espaces. Aujourd’hui, c’est vrai qu’un film est facile à produire, mais il coûte cher à projeter. Voilà pourquoi nous parlons de numérique. Le numérique, il est facile mais en qualité de projection cela demande beaucoup de choses ».

Il a expliqué qu’« aujourd’hui, les spectateurs connaissent la qualité du son, de la projection, de la lumière, de l’image et autres » et de poursuivre : « Nous sommes vraiment en face d’un public, de cinéphiles très avertis. Aujourd’hui, l’Etat ne peut pas tout faire parce que le cinéma est déjà un gros travail pour lui ».

Le délégué général s’est interrogé à savoir pourquoi les hommes d’affaires n’investissent pas dans les salles de cinéma précisant qu’« une salle de cinéma, c’est un espace, ce sont des matériels de projection, des salles multifonctionnelles, etc. ».

Il a déploré que « nous, Burkinabè, préférons au contraire investir dans le logement » et il a encouragé les hommes d’affaires à « essayer d’investir dans les salles de cinéma pour voir les résultats dans 2 à 5 ans ». « Il y aura un impact positif », de son avis tout en estimant qu’ « aujourd’hui, on a une population qui veut voir des films ».

« Je profite de votre canal pour lancer un appel aux hommes d’affaires pour leur dire que l’industrie du cinéma est bénéfique. Ils doivent prendre le risque d’investir en collaboration avec les exploitants des salles de cinéma ou avec l’Etat pour construire des salles de cinéma, des espaces qui peuvent être multifonctionnels » a affirmé M. Sawadogo dans les colonnes de Sidwaya.

Pour la 28e édition du FESPACO, ce sont 8 salles de cinéma qui ont été réquisitionnées pour la projection des 170 films retenus.

Il s’agissait des salles de délibération et de mariage de la mairie centrale, du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA), des cinés Burkina et Neerwaya, de canal Olympia (Yennenga et Idrissa Ouédraogo).

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

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