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Côte d’Ivoire : Après avoir voté, le président Ouattara demande la fin de la désobéissance civile (Média)

Ouagadougou, 31 oct. 2020 (AIB) – Le président ivoirien Alassane Ouattara a voté ce samedi à Abidjan pour la présidentielle et invité l’opposition a arrêté sa «désobéissance civile», a-t-on appris de source médiatique.

«J’en appelle à ceux qui ont lancé ce mot d’ordre de désobéissance civile qui ont conduit à des morts d’hommes, qu’ils arrêtent parce que la Côte d’Ivoire a besoin de paix», a déclaré le président Alassane Ouattara, à la presse.

Pour Alassane Ouattara, la désobéissance civile, est un «acte criminel» (qui doit) «s’arrêter pour qu’après l’élection, le pays continue le progrès qu’il a connu au cours des 9 dernières années».

Le chef de l’Etat ivoirien qui brigue un troisième mandat, s’exprimait après avoir accompli son devoir civique au lycée Sainte Marie de Cocody, à Abidjan.

La présidentielle en Côte d’Ivoire se tient alors que les deux principaux adversaires du président Ouattara à la présidentielle, l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan ont appelé à la désobéissance civile pour s’opposer au troisième mandat du président sortant.

Cependant, le quatrième candidat à cette présidentielle, Kouadio Konan Bertin (KKB) a accompli son vote dans la ville de Lakota vers 11 heures.

Il a déclaré que sa candidature vise à assurer «la paix, la stabilité». «Il y a eu trop de morts dans ce pays, trop de sang versé sur le sol de Félix Houphouët-Boigny. J’ai choisi de freiner l’hémorragie, faire en sorte que la Côte d’Ivoire reste débout et vivante», a-t-il déclaré.

Pour Kouadio Konan Bertin, la tenue de l’élection prouve que «la Côte d’Ivoire est débout» et «c’est l’essentiel».

«Restons unis, soyons solidaires, nous sommes un peuple, un même destin. L’avenir de nos enfants nous préoccupe. Nous ne pouvons pas bâtir cet avenir dans des querelles qui ne prennent jamais fin», a-t-il affirmé.

7,5 millions d’Ivoiriens sont appelés à voter ce samedi à l’élection présidentielle fortement contestée par l’opposition qui récuse un troisième mandat du président sortant Alassane Ouattara.

Le Premier ministre Ahmed Bakayoko a voté à Abobo, la commune où il est le maire.

«On nous avait annoncé l’apocalypse mais la Côte d’Ivoire est toujours là et les Ivoiriens sont au rendez-vous de la paix, de la construction d’un pays sérieux», a-t-il déclaré après son vote.

Le chef du gouvernement ivoirien a invité ses concitoyens «à aller voter» car «c’est un droit fondamental et citoyen» qui permet de donner «onction à la gouvernance pour les cinq années à venir».

Ahmed Bakayoko a demandé «aux jeunes qui ont été dans certaines contrées manipulées pour perturber le vote», d’y mettre fin.

Selon les envoyés de France 24, dans la ville d’Abidjan, l’affluence était mitigée aux environs de 15 heures, dans les quartiers favorables à l’opposition comme Yopougon et Blockhaus où la police a dû intervenir à coup de gaz lacrymogène.

Par contre, les communes acquises au pouvoir comme Abobo (qui a pour maire, le Premier ministre Ahmed Bakayoko), l’affluence était forte dès 6 heures.

A l’intérieur du pays, notamment Daoukro (ville de l’ancien président Henri Konan Bédié), des routes ont été bloquées pour empêcher l’acheminement du matériel électoral.

De même qu’à M’Batto près de Bongouanou et à Yamoussoukro, où de nombreux incidents ont été signalés.

Cependant, dans la mi-journée, le président de la Commission électorale indépendante, (CEI) Ibrahim Coulibaly a déclaré qu’il y a un engouement sur toute l’étendue du territoire national.

«Nous avons 10 815 lieux de vote et 22 381 bureaux de votes sur toute l’étendue du territoire national. Et les dégâts enregistrés concernent à peine 50 bureaux de vote», a-t-il affirmé.

Le scrutin se déroule en présence de 90 observateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Selon le Chef de la mission des observateurs de la CEDEAO, Cheikh Hadjibou Soumaré, il y a toujours quelques petits problèmes qui vont être gérés par les structures chargés de faire les élections.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

Photo : Le Monde

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