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Coronavirus : Des dirigeants africains exhortés à libérer des journalistes emprisonnés

Ouagadougou, 8 Avril 2020 (AIB)-81 médias et groupes de défense des droits de l’homme ont exhorté mardi, une quinzaine de dirigeants africains à libérer près de 70 journalistes emprisonnés dans leurs pays, afin de «les sauver de la mort», dans le contexte de propagation du Coronavirus.

«Nous vous exhortons à libérer chaque journaliste emprisonné dans vos pays respectifs et à protéger la presse libre et la libre circulation de l’information en cette période cruciale. Le journalisme ne doit pas être synonyme de peine de mort» lit-on dans la déclaration signée par 81 médias et groupes de défense des droits de l’homme dont l’Association des journalistes du Burkina (AJB).

La lettre rappelle qu’au 1er décembre 2019, au moins 73 journalistes étaient emprisonnés en Afrique, selon l’enquête annuelle  réalisée par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Ces journalistes sont en Égypte (26), en Érythrée (16), au Cameroun (7), quatre au Rwanda (4), au Burundi (4), au Maroc (4), en Algérie (3) , au Bénin (1), au Nigéria(1), au Tchad(1), au Tanzanie(1), au Ethiopie(1), au Somalie(1), aux Comores(1), en République démocratique du Congo(1) et au Sud Soudan(1).

«Le 31 mars de cette année, au moins 11 de ces journalistes avaient été libérés en Somalie, en Éthiopie, en Tanzanie, au Nigeria, en RDC, en Algérie, aux Comores, au Soudan du Sud et en Égypte», selon la recherche du CPJ.

Cependant, l’enquête a précisé qu’ «au moins six autres journalistes et travailleurs des médias ont été emprisonnés depuis le 1er décembre 2019 et se trouvaient toujours en prison le 31 mars 2020, dont quatre en Éthiopie et un au Cameroun et en Algérie».

Dans leur lettre, les 81 médias et groupes de défense des droits de l’homme estiment que «pour les journalistes emprisonnés dans des pays touchés par le virus (coronavirus), la liberté est désormais une question de vie ou de mort» car selon eux, ces derniers «n’ont aucun contrôle sur leur environnement, ne peuvent pas choisir de s’isoler et sont souvent privés des soins médicaux nécessaires».

«Bon nombre de ces journalistes ont été placés en détention, sans procès, pendant de longues périodes et souffrent de problèmes de santé exacerbés par des pathologies sous-jacentes et la surpopulation (carcérale) et les mauvaises conditions de détention dans les prisons dans lesquelles ils ont aussi contracté le paludisme, la tuberculose et d’autres maladies» relève les signataires de la lettre.

Les 81 médias et groupes de défense des droits de l’homme se sont appesantis sur le cas des journalistes emprisonnés uniquement dans l’exercice de leur métier.

Cette lettre fait suite à celle publiée la semaine dernière par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et adressé aux dirigeants mondiaux  pour les mêmes raisons.

Agence d’information du Burkina

wis/ata

 

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