Contrairement avec la France, le Burkina Faso a une « coopération harmonieuse » avec l’UE, PM

Ouagadougou, 4 oct. 2023 (AIB)- Le Premier ministre burkinabè Me Apollinaire Kyelem de Tambèla a salué, mardi, l’harmonieuse coopération qui lie son pays à l’Union européenne (UE), contrairement avec la France, qui utilise selon lui, les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso.

Mardi à Ouagadougou, lors d’un entretien avec la Représentante spéciale de l’Union européenne (UE) pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re, le chef du gouvernement burkinabè a qualifié d’ »harmonieuse », la coopération qui lie son pays à l’UE, selon le service de communication de la Primature.

Par la suite, il a vertement condamné la politique menée par la France contre le Burkina Faso.

« Nous avons toujours eu de bonnes relations avec l’Union européenne, contrairement à la France. Nous n’avions pas de bonnes relations avec la France parce que nous avons été colonisés par elle et qu’elle nous considère toujours comme sa colonie. Elle pense qu’elle doit toujours agir comme si nous étions encore ses colonies. Nous refusons cela. C’est à nous maintenant de définir notre vision», a expliqué Me Apollinaire Kyelem de Tambèla à la visiteuse.

Les relations entre le Burkina Faso et la France ont pris un sérieux coup depuis l’arrivée au pouvoir en septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré qui prône la souveraineté du pays.

En effet, Ouagadougou a éconduit l’ambassadeur Luc Hallade et les Forces françaises, rompu d’autres accords jugés aliénants avant de soutenir les nouvelles autorités du Niger ; ce qui a fortement irrité la France qui appelait de tous ses vœux, à une intervention militaire pour réinstaller le désormais ex président Mohamed Bazoum.

En retour, Paris a, entre autres, gelé son aide au développement, interdit l’adoption des enfants burkinabè et suspendu la délivrance de visas y compris pour les artistes et les étudiants.

« La France souhaite constamment nous maintenir sous sa domination et comme nous refusons cela, le gouvernement français n’hésite pas à utiliser les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso. Si elle ne change pas, nos relations vont se détériorer, car nous sommes ici pour garantir notre pleine souveraineté et construire notre pays», a ajouté Me Kyelem, selon toujours le service de communication de la Primature.

Agence d’information du Burkina

ATA/ak

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