BURKINA-JUSTICE-PROCES-SANKARA-VERDICT

« C’est un jour de justice pour tout le peuple burkinabè », Me Farama

Ouagadougou, 6 avr. 2022 (AIB) – Me Prospère Farama, avocat de la partie civile dans le procès Thomas Sankara, s’est dit satisfait du verdict rendu mercredi à Ouagadougou, le qualifiant de « justice pour tout le peuple burkinabè ».

« Peu de gens sur cette terre pensaient qu’un jour ce procès se tiendra. Il était aussi important que nous entendions les versions des gens qui étaient impliqués dans cette affaire et au finish, que justice soit rendue. C’est jour de justice, pas seulement pour Thomas Sankara et ses compagnons. C’est un jour de justice pour tout le peuple burkinabè », s’est prononcé Me Farama de la partie civile.

Au-delà des peines prononcées, l’avocat de la partie civile s’est satisfait du fait qu’au terme de ce procès « que les droits de toutes les parties soient respectés et que enfin, justice soit rendue aux familles des victimes ».

Il a qualifié ce mercredi de « jour de délivrance pour nous. Avec les familles, nous pensons aussi à un jour de délivrance pour tous les Burkinabè et même pour tous les Africains épiés de justice, notamment qui ont combattu pendant 34 ans pour que cette affaire connaisse un épilogue ».

L’un des avocats les plus en vue de ce procès mentionne que « les familles n’étaient pas accrochées sur les peines à donner à qui que ce soit. Les familles voulaient la vérité, voulaient la justice. Les peines relevaient de la souveraineté des juges. Ils ont prononcé des peines en estimant pour certains qu’il n’y avait pas de circonstance atténuante, ce que nous avons remarqué aussi ».

Pour lui « la logique en droit est que vous ne bénéficiez d’aucune circonstance atténuante, vous prenez la peine maximale », expliquant que l’essentiel « c’était qu’il y ait un verdict qui nous rende justice, c’était que nous ayons conduit ce procès jusqu’à son terme. Que les accusés aient eu la possibilité de se défendre, évidemment à l’exception de ceux qui n’ont pas eu le courage et l’honnêteté de faire face à la justice de leur pays ».

Me Farama espère que « ce jour historique marquera le début d’une ère nouvelle pour la justice burkinabè, d’une ère nouvelle dans les relations politiques. Que la violence soit définitivement bannie. Que plus jamais dans ce pays, il y ait des orphelins, il y ait des veuves qui y ont pleuré pendant 30 ans parce que tout simplement des camarades ont décidé un jour d’assassiner leurs protagonistes pour le pouvoir ».

Agence d’information du Burkina
AS/ak

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