Centre-sud : Un groupe d’OSC plaide pour le renforcement du droit d’accès à l’eau et à l’assainissement

Manga (AIB) – L’Unité de Coordination régionale du Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG) du Centre-sud a plaidé, mardi 17 septembre 2024, à Manga (Centre-sud) pour le renforcement du droit d’accès à l’eau et la prise de mesures d’assainissement adaptées aux changements climatiques auprès des responsables des collectivités territoriales et des services techniques publics en charge de l’Eau et de l’assainissement de la région.

« Dans la recherche de réponses adéquates, nous souhaitons avoir une plage avec le conseil régional et les services techniques en charge de l’eau et de l’assainissement en vue d’impacter les politiques publiques et les priorités budgétaires en faveur dudit domaine », a déclaré la coordinatrice de l’Unité de Coordination régionale du SPONG (URCS) du Centre-sud, Aimée Yaméogo.

La coordinatrice de l’URCS du Centre-sud, Aimée Yaméogo note l’existence de plusieurs insuffisances dans le secteur eau et assainissement au Centre-sud.

Elle s’exprimait au nom des associations membres de l’URCS du Centre-sud lors d’une rencontre de plaidoyer pour le renforcement du droit d’accès à l’eau et à l’assainissement, une initiative qui entre dans le cadre du projet ‘’Tirlem’’ mis en œuvre avec l’appui technique et financier de Diakonia.

Selon Aimée Yaméogo, à la lumière de la veille communautaire pour le suivi des engagements de l’Etat assurée par les associations membres de l’URCS du Centre-sud, l’analyse de la situation de l’accès à l’eau et à l’assainissement au niveau local montre de nombreuses insuffisances en dépit des efforts fournis.

Le facilitateur du plaidoyer Emile Pengdwendé Ouédraogo a cité quatre principales recommandations formulées pour améliorer la situation actuelle.

Dans les détails livrés au cours sa communication, le facilitateur du plaidoyer, Emile Pengdwendé Ouédraogo, a énuméré, au titre des violations aux droits d’accès à l’eau, « l’insuffisance de la quantité d’eau disponible, la mauvaise qualité de l’eau, l’éloignement des points d’approvisionnement et le prix élevé de l’eau ».

Quant aux principales violations du droit à l’assainissement, poursuit-il, elles concernent « la non garantie de l’assainissement sans risque, la non acceptabilité de l’assainissement, le coût élevé de l’assainissement et l’inaccessibilité physique de l’assainissement ».

La chargée de programme au SPONG, Fatmata Bancé, soutient que la prise en compte des recommandations va faciliter l’atteinte de l’ODD 6 au Burkina Faso

A ces violations s’ajoutent, entre autres, a-t-il noté, la mauvaise réalisation et gestion des ouvrages d’eau et d’assainissement, l’insuffisance d’infrastructures d’eau et d’assainissement dans les lieux publics, les difficultés de gestion des eaux usées et excrétas et les faibles ressources allouées aux communes pour les secteurs de l’eau et de l’assainissement.

C’est au regard de cette situation peu reluisante que quatre recommandations ont été principalement formulées à l’endroit des responsables de collectivités territoriales et des services techniques impliqués en vue d’une amélioration durable, a indiqué M. Ouédraogo.

Yassia Ouédraogo, membre de la délégation spéciale régionale du Centre-sud, assure que les recommandations seront prises dans les actions du secteur eau et assainissement.

Les OSC interpellatrices recommandent dans ce sens, d’abord, dit-il, « l’allocation budgétaire conséquente du secteur de l’eau et de l’assainissement par les communes de la région en vue d’accélérer l’atteinte du droit d’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici à fin 2025 ». Elles invitent, ensuite, à « la construction dans chaque commune de centre de collecte, de tri et de traitement des ordures ménagères et des sachets plastiques ». Elles appellent, par ailleurs, à « la mise en place de système de contrôle de la garantie des services offerts aux populations par les communes ».

Elles soutiennent, enfin, conclue M. Ouédraogo, « la mise en place d’un système d’évaluation des performances du secteur par les communautés de l’action publique en matière d’eau potable et d’assainissement sur la santé et la qualité de vie des populations bénéficiaires ».

Pour la chargée de programme au SPONG, Fatmata Bancé, la prise en compte de ces différentes recommandations « fortes » va contribuer à résorber les dysfonctionnements constatés et par ricochet, améliorer de façon durable l’accès à l’eau et à l’assainissement au niveau local.

Elle est également convaincue que l’effectivité de ces mesures notamment à l’échelle nationale va permettre l’atteinte de l’Objectif de Développement durable (ODD) 6 « cher au Burkina Faso », dit-elle et qui vise ‘’d’ici à 2030, un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement’’.

Yassia Ouédraogo, président de la commission environnement et développement local au niveau de la délégation spéciale régionale du Centre-sud, a, lui aussi, souligné la pertinence des recommandations faites par les OSC en rappelant que le Conseil régional du Centre-sud, pour sa part, « prend déjà le problème à bras le corps ».

« Cela a été inscrit dans notre plan triennal notamment en ce qui concerne l’augmentation des points d’eau potable et concernant les différentes recommandations, le Conseil régional va travailler en les prenant en compte pour pouvoir répondre aux besoins et aux sollicitations des populations dans le volet eau et assainissement », a-t-il déclaré.

Agence d’information du Burkina

MZ/ata

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