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Cadre de concertation des acteurs des médias : La première session se penche sur la crise sécuritaire et humanitaire

Dédougou, (AIB) : La direction régionale de la communication et des médias de la Boucle du Mouhoun, a organisé le mercredi 17 avril 2024 à Dédougou, la première session du cadre de concertation des acteurs des médias de la région, sous le thème : « Médias et crises sécuritaire et humanitaire : quelles stratégies de résilience pour les acteurs de la presse de la Boucle du Mouhoun dans la quête d’information des populations et pour la participation au processus de retour de la paix dans la région ? »

La première session du cadre de concertation des acteurs des médias de la région de la Boucle du Mouhoun s’est tenue le mercredi 17 avril 2024 à Dédougou.

Il a pour objectif, de créer un cadre d’échanges entre les acteurs locaux des médias en vue de susciter des réflexions à même de poser un diagnostic de l’impact de l’insécurité sur l’exercice de la profession et poser des stratégies de résilience face à la menace.

De manière spécifique, la session doit permettre de développer la réflexion sur les entraves que la crise sécuritaire fait peser sur l’exercice du métier de journalisme dans la région de façon particulière, proposer des stratégies de résilience des hommes et des femmes des médias régionaux en vue d’accroître les capacités d’adaptation des acteurs face à la menace et enfin, améliorer la participation des acteurs des médias au processus de construction d’une paix durable.

Pour le Directeur régional de la communication et des médias de la Boucle du Mouhoun, Yacouba Goro, la région connait une crise humanitaire engendrée par des attaques terroristes faisant de nombreux déplacés internes.

« Des efforts sont faits tant au niveau du Gouvernement mais aussi du côté des partenaires techniques et financiers et les acteurs des médias devront jouer également leur rôle en contribuant à une gestion efficace de cette crise humanitaire pour un retour à la paix » a-t-il dit.

Selon le communicateur, Issaka Zangré, la crise sécuritaire et humanitaire qui sévit au Burkina Faso a profondément bouleversé l’équilibre socio-économique et politique du pays.

« Cette crise exerce une pression considérable sur l’ensemble des secteurs, y compris celui des médias. Dans ce contexte tumultueux, les acteurs de la presse se retrouvent confrontés à des défis sans précédent, mettant en péril leur capacité à remplir leur mission d’information et de sensibilisation », a-t-il indiqué.

Comme impact de la crise sur les acteurs des médias, M. Zangré a fait savoir que les journalistes font face à des risques accrus en raison de l’insécurité, avec des menaces directes sur leur sécurité physique et des difficultés d’accès aux zones touchées.

 

« Aussi, les contraintes financières et logistiques limitent leur capacité à couvrir efficacement les événements, tandis que les pressions gouvernementales et les risques de censure compromettent leur indépendance éditoriale et leur liberté d’expression », a précisé le communicateur.

 

Il a aussi noté que la crise dans la Boucle du Mouhoun exacerbe les défis déjà existants pour les acteurs des médias, compromettant ainsi leur capacité à remplir leur rôle crucial dans la société.

 

Comme stratégies de résilience, Issaka Zangré, a proposé le renforcement de la sécurité des journalistes en les invitant à travailler en collaboration avec les autorités compétentes pour mettre en place des mesures de sécurité adéquates, telles que la formation sur la sécurité des journaliste, l’utilisation d’équipement de protection et la sensibilisation sur les risques spécifiques liés à la couverture des conflits.

Il a proposé la diversification des sources d’information en établissant des partenariats avec des organisations locales, ONG et des acteurs de la société civile qui peuvent fournir des informations sur le terrain.

Car, a poursuivi M. Zangré, cela permettra au journaliste de produire des reportages plus complets et équilibrés malgré les contraintes. Il a invité les participants à mettre en œuvre certaines stratégies de résilience pour continuer à fournir des informations aux populations.

« Il est important de souligner que la mise en œuvre de ces stratégies de résilience nécessite un environnement propice à la liberté de presse, à la protection des journalistes et à la garantie de leur indépendance. Le soutien des autorités compétentes et la solidarité de la communauté journalistique sont également cruciaux pour la réussite de ces initiatives » a-t-il conclu.

 Agence d’information du Burkina

SB/hb/yo

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