Burkina-Terrorisme-Lutte

Burkina: Un parti de la mouvance  appelle le président Kaboré à restructurer l’armée

Ouagadougou, 20 nov. 2021 (AIB)- L’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS), parti de la mouvance politique, a appelé samedi, le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré à restructurer l’armée burkinabè, au regard de l’attaque terroriste «honteuse» d’Inata du 14 novembre dernier, dans la région du Sahel qui a couté la vie à 53 personnes dont 49 gendarmes et 4 civils.

Selon le président de l ’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, l’attaque d’Inata n’est pas la plus «meurtrière» des attaques terroristes du pays, mais elle est «certainement la plus honteuse» et « la plus humiliante » qui met à mal les insuffisances de l’Etat burkinabè.

Me Bénéwendé Sankara, par ailleurs, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, a appelé le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré à restructurer l’armée pour mieux faire face aux multiples attaques terroristes qui  endeuillent la nation entière.

Le président de l’UNIR/MPS  était samedi à Ouagadougou, face à la presse au sujet de la situation sécuritaire «préoccupante » du pays, notamment  l’attaque terroriste d’Inata du 14 novembre dernier, dans la région du Sahel  qui a fait 53 victimes dont 49  gendarmes et 4 civils.

De son avis, le chef de l’Etat Kaboré doit se comporter  comme « un chef de guerre et non un chef coutumier » dans l’opérationnalisation des reformes au sein de l’armée pour répondre aux attentes des populations en matière de sécurité.

Ce faisant, le ministre en charge de l’Urbanisme a souhaité l’instauration de l’état de siège ou d’urgence dans cette situation sécuritaire difficile dans tout le pays même s’il existe déjà dans les régions de l’Est, du Nord,  de la Boucle du Mouhoun.

Me Sankara a expliqué que de nombreuses actions ont été  entreprises par le  chef suprême des armées Kaboré, telles que  la nomination des responsables militaires aux commandes de l’armée, la dotation conséquente en moyens appropriés à la grande muette et le réaménagement du  système de renseignement.

Il a soutenu que malgré toutes ces dispositions prises par le gouvernement pour faire à l’hydre terroriste, la situation sécuritaire reste toujours très préoccupante.

« L’heure n’est plus aux tergiversations mais plutôt aux actes concrets pour lutter contre le terrorisme », a renchéri le ministre en charge de l’Urbanisme.

A l’en croire, le président Roch Kaboré doit également « secouer le cocotier et se débarasser des bois morts » pour asseoir une armée « digne » et « professionnelle » au Burkina Faso.

Me Bénéwendé a déploré la mal gouvernance dans l’armée burkinabé  qui ne lui permet pas de mieux fonctionner et de venir à bout des «forces du mal dans le pays ».

A l’entendre, des officiers ont pris leur responsabilité en 2015 pour faire échouer le coup d’Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) contre la Transition et c’est le moment de les responsabiliser pour qu’ils apportent leur contribution dans le combat contre le terrorisme.

« Le pays est en danger et a besoin de toutes les intelligences et de toutes les ressources pour venir à bout de cette  guerre qui  nous est imposée », a-t-il poursuivi.

Bénéwendé  Sankara a invité la classe politique et la société civile à fédérer leur énergie pour barrer la route à l’envahisseur et contre l’extrémisme violent et obscurantiste au Burkina Faso.

Depuis 2016, les exactions terroristes ont occasionné la mort de près d’un millier de personnes, de plus d’un million quatre cent mille personnes déplacées et la fermeture de nombreuses écoles dans le pays.

Agence d’information du Burkina

NO/ak

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