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Médias: L’image de la Russie et de l’Afrique est souvent réduite à des stéréotypes (Patronne d’agence de presse)

Saint-Pétersbourg, 29 juil. 2023 (AIB)- La directrice centrale de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), Mme Oumou Barry/Sana a estimé jeudi à Saint-Pétersbourg (Russie), que l’image de la Russie et de l’Afrique est souvent réduite à des stéréotypes.

«L’image de la Russie et de l’Afrique est souvent réduite à des stéréotypes et des préjugés qui ne reflètent pas la réalité de nos nations », a déclaré la directrice centrale de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), Mme Oumou Barry/Sana.

Elle s’exprimait, le jeudi 27 juillet 2023, à Saint Pétersbourg, en Russie à l’occasion du 2e forum médiatique des dirigeants des agences de presse Afrique-Russie qui s’est tenu en marge du 2e sommet Russie-Afrique.

Sa communication a porté sur le thème : « Russie-Afrique : La lutte contre les stéréotypes – Le rôle des médias dans la formation d’une image positive des deux blocs ».

D’emblée, la patronne de l’AIP a rappelé que les médias contribuent à marquer le processus de socialisation par la manière dont ils décrivent et interprètent les évènements de la vie publique.

« Par conséquent, ils jouent un rôle fondamental dans la formation de l’opinion publique et ont la responsabilité de contribuer à une meilleure compréhension et appréciation mutuelle entre nos deux régions », a-t-elle poursuivi.

A en croire Oumou Barry Sana, les médias africains, ne disposant pas pour la plupart de correspondants en dehors de leurs pays, se sont résolus à informer leurs publics sur la base des nouvelles que leur fournissent les médias internationaux de part et d’autre.

En effet, selon elle, les reportages de certains médias se focalisent généralement sur les aspects politiques, tels que les tensions géopolitiques, les conflits et la misère sous toutes ces formes.

« Dans ce contexte et de ce point de vue, la Russie est souvent perçue avec une certaine appréhension », a mentionné la directrice centrale de l’AIP.

Et d’ajouter que « les conceptions préconçues sur la politique, le climat, la culture et la société russe peuvent renforcer les clichés et limiter la compréhension de l’écosystème de ce pays. Ce qui peut conduire à une perception négative ».

Selon Mme Barry, quant à l’Afrique, elle est pour sa part souvent vue comme un continent homogène rongé par la pauvreté et l’instabilité.

« Au total, la plupart des médias ont tendance à se concentrer sur les problèmes et les conflits, créant ainsi une image déformée et négative de nos pays respectifs », a-t-elle expliqué.

Elle estime que « puisque c’est dans les esprits que résident les préjugés, la tâche des médias dans la lutte contre ce phénomène sera plus aisée si les dirigeants des deux régions encouragent l’échange culturel et éducatif ».

Pour Oumou Barry/Sana, la présence de correspondants de presse internationaux russes ou locaux recrutés par la Russie dans nos pays serait un moyen efficace pour promouvoir une compréhension mutuelle entre nos sociétés et déconstruire les idées préétablies.

Et de souligner que tous ces éléments peuvent jouer un rôle majeur dans le changement de paradigme.

De l’avis de Mme Barry, les médias ont la responsabilité commune de combattre vigoureusement les stéréotypes et de promouvoir une image positive de la Russie et de l’Afrique.

La directrice centrale de l’AIP, Oumou Barry/Sana (2e à partir de la gauche)

« Les médias ont un rôle prépondérant à jouer dans ce processus après les gouvernants. Ensemble, en encourageant l’échange culturel, l’éducation et la coopération économique, nous pouvons construire une vision plus réaliste et équilibrée de nos deux régions, basée sur la compréhension et le respect mutuels », a-t-elle conclu.

Organisé par la TASS (Agence de presse russe), le deuxième  forum médiatique des dirigeants des agences de presse Afrique-Russie s’est tenu du 26 au 29 juillet 2023, à Saint-Pétersbourg, en marge du 2e  sommet Russie-Afrique.

Le premier forum du genre s’est déroulé en 2019 à Sotchi, toujours en Russie.

Une convention de coopération existe entre l’Agence ivoirienne de presse (AIP) et l’Agence d’information du Burkina (AIB) depuis une quinzaine d’années.

Les termes de ladite convention ont été revisités et actualisés en 2021, lors de la tenue du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Agence de presse du Burkina

AK/ata

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