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Burkina/Prix Pritzker: « J’ai risqué pour l’amour du Burkina Faso », (Architecte Francis Kéré)

Ouagadougou, 2 juin 2022 (AIB) – L’architecte Diébédo Francis Kéré, lauréat du prix Pritzker 2022 a déclaré jeudi, qu’il a risqué pour l’amour de sa patrie, au cours de la cérémonie d’hommage à son honneur organisé par le ministère en charge de la communication, de la culture des arts et du tourisme.

Le lauréat du prix Pritzker 2022 dit avoir risqué sa vie pour l’amour du Burkina Faso à sa cérémonie d’hommage ce jeudi, au Centre national des arts, du spectacle et l’audio-visuel (CENASA) à Ouagadougou.

De son avis, il était incompris au départ avec sa famille dans la dynamique de la réalisation de ses œuvres architecturales. « Je faisais tout ce qu’on m’a appris à faire en Allemagne et aujourd’hui je travaille aux Etats unis d’Amérique », a fait savoir Francis Kéré.

La salle de spectacle du CENASA était pleine pour rendre hommage à Francis Kéré

Le champion du prix Priktzker a invité les Burkinabè à prendre le risque pour hisser haut le flambeau du pays. « Si vous laissez vos enfants partir et faire ce que j’ai fait, cela va amener très loin notre pays. Parce que si nous ne risquons pas, qu’est-ce que nous allons gagner », a-t-il soutenu.

M. Kéré a traduit toute sa reconnaissance au peuple burkinabé. En effet, il dit avoir été, depuis sa descente d’avion le 31 mai 2022 à l’aéroport international de Ouagadougou, bien accueilli par les autorités, ses amis, sa famille et la jeunesse.

Le sexagénaire qui éprouve de l’amour pour son pays participe à la réalisation des infrastructures. « C’est chez nous, nous avons le devoir de l’aimer. Je suis ici et je me sens humble devant cette grande organisation à cette fête que vous avez organisée à mon honneur », s’est-il réjoui.

Et d’ajouter : « j’aime bien ce pays. Je suis venu pour construire une école afin que les enfants puissent rester au village et apprendre à lire et à écrire ».

La ministre Valerie Kaboré (gauche) a salué l’architecte Kéré à sa juste valeur

Il a, par ailleurs, exhorté les Burkinabé à s’unir pour bâtir le pays. « C’est le seul pays que nous avons. J’appelle tout le monde, ceux qui ne sont pas satisfaits, ceux qui ont le pouvoir, ceux qui croient qu’on les a oubliés, de se mettre ensemble pour travailler », a-t-il souhaité.

Selon lui, à 57 ans, il est le plus jeune des lauréats à remporter le prix Pritzker.

« Mon plus grand vœu, c’est qu’on apporte vraiment un appui, au moins, le minimum pour les hommes de culture du Burkina Faso », a recommandé Me Titinga Frédéric Pacéré, Naaba Panantougri de Manéga.

A en croire l’homme de la culture, il existe de nombreux talents, mais malheureusement ils ne sont pas suffisamment exploités.

Me Pacéré a noté qu’il faut soutenir la jeunesse afin qu’elle puisse engranger des prix à l’international.

Pour la ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Valérie Kaboré, aucun acteur culturel ne sera décoré à titre posthume à la réponse de l’appel chef coutumier de Manéga.

Aussi, la ministre à travers son cabinet a élevé l’architecte Diébédo Francis Kéré, au rang d’ambassadeur de bonne volonté du Burkina Faso pour la protection et la valorisation du patrimoine culturel qui, selon elle, représente un modèle pour la jeunesse.

Le lauréat du prix Nobel de l’architecture a été également élevé au rang de Commandeur de l’ordre de l’étalon dans la matinée de ce jeudi par le président du Faso.

En rappel, Diébédo Francis Kéré, basé en Allemagne est le premier Africain à remporter le prix Pritzker qu’il a reçu le 27 mai 2022 à Londres en Angleterre.

Agence d’information du Burkina

OH/no/ak

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