Burkina-Politique-Opposition-Terrorisme-Protestation

 Burkina: L’opposition annonce des marches pour exiger des «mesures fortes» contre la répétition des attaques

 Ouagadougou, 25 juin 2021 (AIB)-L’opposition politique burkinabè a annoncé vendredi, des marches pacifiques et silencieuses les 03 et 04 juillet à travers le pays pour exiger des mesures fortes contre la multiplication des attaques terroristes.

«L’opposition politique annonce une série de marches pacifiques et silencieuses dans les 45 provinces à travers tout le territoire national, les 03 et 04 juillet 2021», a indiqué vendredi, Eddie Komboïgo, au cours d’une conférence de presse.

Le chef de file de l’opposition politique (CFOP) a affirmé que les marches visent à «rendre hommage aux victimes des attaques terroristes, à manifester leur soutien aux Forces de défense et leur solidarité aux personnes déplacés internes.

Elles visent également, a-t-il poursuivi, à «protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour une meilleure protection des Burkinabè».

Eddie Komboïgo, a également annoncé que l’opposition politique suspend sa participation au dialogue politique avec la majorité présidentielle.

Elle a aussi redemandé la démission du Premier ministre Christophe Dabiré et celle du ministre de la Défense, Chérif Sy  en raison notamment de l’absence de résultats probants dans la gestion de la crise sécuritaire, selon Eddie Komboïgo.

Après une accalmie relative, le Burkina Faso essuie depuis quelques semaines des attaques terroristes dans plusieurs de ses localités dont celle de Solhan (Nord, plus de 132 morts en début juin) et la perte lundi de 11 policiers à Barsalgho (Centre-nord) dans une embuscade terroriste.

Le CFOP Komboïgo a dénoncé l’écroulement d’infrastructures sur des élèves occasionnant mort d’hommes,  constatés récemment dans certaines localités du pays.

Il s’est offusqué «des scandales de corruption» qui touchent même la présidence du Faso.

«Hier, c’était un conseiller spécial du président qui s’est comporté en véritable  brouteur à travers une escroquerie (…), aujourd’hui c’est un collaborateur direct du chef de l’Etat qui est soupçonné d’être impliqué dans une autre affaire portant sur des milliards», a-t-il évoqué.

M. Komboïgo fait allusion au conseiller Adama Kanazoé qui a été remercié en 2020, après la fuite d’un enregistrement où il aurait réclamé une commission à un entrepreneur pour lui avoir facilité l’obtention d’un marché public.

Notons également que le vendredi dernier, le directeur de cabinet du président du Faso Seydou Zagré, a été entendu au Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour une supposée malversation financière.

Agence d’information du Burkina

WIS/ata

 

Laisser un commentaire