Burkina-Presse-Revue
Burkina: Le verdict du procès Thomas Sankara s’impose à la Unes des journaux
Ouagadougou, 7 avril 2022 (AIB)- Les journaux burkinabè dans leurs livraisons de ce jeudi, font largement écho du procès relatif à l’assassinat de Thomas Sankara et douze de ses compagnons dont le verdict est tombé, la veille, après six mois d’audience.
Le quotidien national Sidwaya consacre son ‘’L’Autre Regard’’ sur cette actualité, mentionnant que le verdict du procès du père de la Révolution burkinabè et de ses infortunés compagnons, tués le 15 octobre 1987, est connu depuis hier mercredi 6 avril 2022.
« Pour un procès marathon, c’en était un, si l’on s’en tient au temps mis pour parvenir à cet épilogue judiciaire », écrit le journal, avant de préciser que « la plupart des accusés, selon le délibéré, ont écopé chacun au moins d’une peine d’emprisonnement, allant de trois à vingt ans ferme ».
C’est à juste titre que Le Pays, quotidien privé, arbore : « Procès de l’assassinat de Thomas Sankara : Blaise, Gilbert et Yacinthe condamnés à perpette ».
L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè ne dit pas autre chose lorsqu’il laisse lire : « la perpète pour Blaise, Diendéré et Hyacinthe ».
Le même journal dans son ‘’Regard sur l’actualité’’, se demande : « Et si on pensait maintenant aux causes orphelines ?».
Pour l’auteur de l’écrit, « si la galaxie sankariste a obtenu justice, il ne faut pas oublier les nombreuses causes orphelines qui n’ont ni avocats, ni comité international, ni chapelles politiques, ni artistes engagés pour être entendues ».
Il ajoute : « Le disant, nous pensons notamment aux différents crimes de sang qui ont aussi émaillé le court règne de Thomas Sankara ».
Et de poursuivre : « Les assassinats de Yorian Gabriel, Fidèle Guébré, Didier Tiendrébéogo et compagnie, Amadou Sawadogo, et nous en oublions, méritent eux aussi d’être élucidés ».
Aujourd’hui au Faso pose également une interrogation à sa Une : « Perpet. pour Blaise-Hyacinthe et Diendéré dans le procès Sankara : C’est par où la réconciliation ? ».
Selon l’éditorialiste du journal, deux leçons se dégagent après que le Tribunal militaire a vidé son délibéré :
Il fait observer que premièrement, « c’est un verdict terrible mais historique qui consacre encore une fois de plus l’indépendance de la justice burkinabè ».
La deuxième leçon, de l’avis de Aujourd’hui au Faso, est qu’on a désormais « les deux maillons du puzzle du triptyque vérité et justice, il reste le 3e chainon manquant : la réconciliation, du moins le format de ce ciment du vivre-ensemble qu’on veut concocter pour les Burkinabè ».
De son côté, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso, montrant les images de Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendéré (les trois condamnés avec les plus lourdes peines) se demande : « Ces peines à perpétuité de la réconciliation ? ».
Agence d’information du Burkina