Burkina/Elevage: Une association plaide pour le renforcement des financements au profit des populations pastorales
Ouagadougou, 30 nov. 2023 (AIB) – L’association Andal et Pinal a initié jeudi, un atelier de plaidoyer pour le renforcement des financements de l’éducation et de la formation professionnelle au profit des populations pastorales, dans un contexte sécuritaire et humanitaire difficile.
« Nous sommes là pour demander au gouvernement du Burkina Faso de travailler à institutionnaliser et à financer des initiatives éducatives qui apportent des réponses importantes sur le terrain, renforcent l’inclusion des communautés et respectent le socioculturel des personnes et des composantes », a indiqué le PCA de l’association Andal et Pinal, Abdoulaye Ouédraogo.
Le président du Conseil d’administration (PCA) a précisé que son organisation travaille avec le secteur agropastoral, un monde en mouvement qui a besoin d’une attention particulière des autorités burkinabè.
Il s’exprimait jeudi à Ouagadougou au cours d’un atelier de plaidoyer pour l’institution et le renforcement du financement de l’éducation et de la formation professionnelle au profit des populations pastorales du Burkina Faso.
Selon lui, sa structure est convaincue que si le maître est conscient qu’il est le dépositaire du savoir et des connaissances, il peut construire des dynamiques locales pour atteindre les populations pastorales où elles se trouvent.
À l’écouter, l’école du berger et de la bergère en est un exemple palpable parmi d’autres qui permet à l’enseignant d’avoir les moyens nécessaires pour faire un travail de qualité.
« Nous sommes aujourd’hui dans un pays où le capital humain est très demandé. Il était nécessaire de trouver des solutions aux problèmes que nous avons dans le milieu pastoral », a-t-il ajouté.
Pour M. Ouédraogo, le taux des enfants pasteurs à l’école était de 0,87% selon une étude réalisée en 2003 par son association dans la province du Sanmatenga (Centre-nord), tandis que celui des enfants scolarisés était de 5% en 2011.
« Si des ONG comme la nôtre ont réussi à trouver des solutions qui répondent aux besoins des personnes concernées et qui apportent des taux importants à l’éducation nationale, alors pourquoi l’État ne peut-il pas s’inspirer pour construire de nouveaux mécanismes adaptés à la situation actuelle ? », s’est-il interrogé.
Le représentant du directeur du Bureau de la coopération suisse et l’agence consultante au Burkina Faso, Pamoussa Compaoré, a remercié l’association pour la tenue de la rencontre de la prise en charge des besoins éducatifs des populations pastorales dans le mécanisme de planification.
M. Compaoré, chargé de programme de la coopération, s’est réjoui également de la mobilisation de tous les ministères et des autres acteurs autour de l’activité de la structure Andal et Pinal.
À ses dires, depuis 1974, la Suisse intervient dans le pays à travers le programme Alpha, qui s’est étendu à d’autres sous-domaines de l’éducation et de la formation.
« Aujourd’hui, la Suisse reste engagée auprès du Burkina Faso à travers un nouveau programme en phase de démarrage intitulé « Éducation de qualité inclusive, protectrice et équitable », a-t-il poursuivi.
Pamoussa Compaoré a soutenu que la Suisse est consciente que l’inclusion atténue les conflits et participe à la cohésion sociale des communautés.
Le représentant du ministre en charge de l’Éducation nationale, Souleymane Coulibaly, a également salué l’initiative d’Andal et Pinal et de ses partenaires qui ont su développer des approches éducatives adaptées au contexte et aux besoins des communautés pastorales.
M. Coulibaly, directeur de cabinet dudit département, a expliqué que, compte tenu de leur grande mobilité, un certain nombre d’enfants et de jeunes sont hors du système classique.
« Les interventions de Andal et Pinal visent véritablement à apporter une réponse aux besoins spécifiques de ce groupe », a-t-il renchéri.
Créée depuis 1997 à Korsimoro dans la province du Sanmatenga (Centre-nord), l’association Andal et Pinal constitue un cadre de rassemblement des éleveurs et œuvre à la promotion des activités agro-pastorales.
Agence d’information du Burkina
No/ata
