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Burkina : Echange entre journalistes sur la gestion des menstrues et de l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi

Ouagadougou, 06 oct. 2023(AIB)- La plateforme Share-Net en collaboration avec SOSJD et REMAPSEN ont organisé un atelier avec les journalistes, sur la gestion de l’hygiène menstruelle et sur les conditions légales permettant à une personne d’avoir accès à l’avortement sécurisé.

Selon Sawadogo Bénédicte, Vice-présidente du REMAPSEN chargée des questions de santé au niveau continental, cet atelier a été initié dans le but d’aider les femmes à avoir une bonne hygiène menstruelle et une Interruption sécurisée de grossesse (ISG) selon la loi.

La vice-présidente a invité les journalistes à éviter la recherche du sensationnel et de donner l’information juste, l’information pertinente, l’information de qualité, et voir ce qu’il faut faire pour que la population comprenne bien le message.

Pour M. Désiré Thiombiano, Directeur du cabinet AMS-SYNERGIE, dans la loi du Burkina Faso, l’avortement sécurisé de grossesse(ISG) n’est possible que lorsqu’il y a une situation de viol, d’inceste, de malformation du fœtus et lorsque la santé de la mère est en danger.

« Selon la loi, si c’est dans les cas de viol et d’inceste, c’est dans les 14 semaines que la personne peut avoir l’autorisation auprès du procureur pour faire l’intervention de l’ISG », a expliqué M. Thiombiano.

Il a renchéri en disant que selon la loi, les textes et les normes burkinabè, si une femme se retrouve dans cette situation et rempli ces quatre conditions, elle peut avoir accès à l’ISG et à des soins ; ce qui permet d’éviter la mortalité maternelle et de protéger les femmes en général.

Il souligne que cette rencontre avait pour but de renforcer les capacités des journalistes pour en parler, afin que toutes les femmes du Burkina Faso aient accès aux quatre conditions où qu’elles se trouvent.

Madame Zalissa Bandé, Coordinatrice de Share-Net Burkina a indiqué que cet atelier est une opportunité de rappeler le rôle que peuvent jouer les journalistes dans l’accès et dans la vulgarisation de l’information sur la santé sexuelle et reproductive.

Elle a ajouté qu’ils ont initié cet atelier en collaboration avec le REMAPSEN pour s’assurer que cette session de formation liée à la santé sexuelle et reproductive, à l’hygiène menstruelle et à l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi, soient communiquées de la bonne manière au niveau de la communauté.

De l’avis de Boureima Sanga, Coordonnateur national du REMAPSEN, pour que les journalistes puissent apporter leur contribution dans ce domaine, il faut renforcer leurs capacités et considérer ces différents thématiques comme des thèmes de développement et en faire des productions de qualité.

Il a rappelé qu’en milieu scolaire ainsi qu’au niveau professionnel, les femmes et jeunes filles rencontres des difficultés dans les lieux intimes. Il a indiqué que les journalistes ne doivent pas être en marge de ce combat.

Agence d’information du Burkina

SO/ata

 

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