Burkina-Thèse-Soutenance-Communication

Burkina : Dr Sangla analyse la réponse communicationnelle de l’Etat face au terrorisme de 2015 à 2022

Ouagadougou, 8 juillet 2024 (AIB)- Pour l’obtention du diplôme de docteur en communication, Hamidou Sangla, a soutenu jeudi dernier à l’Université Joseph Ki Zerbo, sa thèse sur la « Communication publique face à la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso sur la période 2015-2022 ». Le jury a jugé les travaux recevables, d’actualité et lui a décerné la mention très honorable.

Pour Dr Sangla, « la guerre que nous menons n’est pas que militaire », elle est aussi communicationnelle.
Or regrette-t-il, depuis la situation sécuritaire qui prévalait dans le septentrion malien, le Burkina Faso n’a pas développé une communication publique à caractère préventive qui puisse lui permettre de sensibiliser les citoyens sur les enjeux liés à la paix et à la lutte contre l’extrémisme violent.

Pour lui, cette recherche a été menée pour montrer que la communication peut être une variable qui puisse aider le Burkina Faso à juguler le terrorisme qu’il vit depuis 2015.

Cependant, il a déploré qu’entre décembre 2015 (date des premières attaques terroristes) et octobre 2022, l’Etat n’ait pas développé une stratégie de communication opérationnelle rigoureuse pour faire face à la situation.

Selon lui, l’Etat s’est limité à une « communication réactive qui a causé chez bien de Burkinabè une rupture de confiance entre gouvernants et gouvernés.
Cette rupture, a-t-il ajouté, a nourri la désinformation et favoriser l’émergence du discours haineux, exacerbant la crise actuelle.

Dr Sangla propose à l’Etat d’élaborer une stratégie de communication préventive pour sensibiliser la population et contrer l’extrémisme violent.

Le jury était composé de : Pr Serge Théophile Balima (Professeur titulaire, Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou), président ; Firmin Gouba (Maître de conférences, Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou), directeur de thèse ; Dimitri Régis Balima (Maître de conférences, Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou) ; Bassémory Koné (Maître de conférences, Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d’Ivoire) et Pierre Emile Bazyomo (Maître de conférences, Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou).Il a jugé les travaux recevables, d’actualité et lui a décerné la mention très honorable.

Agence d’information du Burkina
YOS/dnk/ata

Laisser un commentaire