Burkina : des panelistes prônent la protection et la conservation des valeurs coutumières et traditionnelles

Ouagadougou, 21 mars 2024 (AIB)-Des panelistes ont appelé jeudi de tous leurs vœux à protéger et à conserver les valeurs coutumières et traditionnelles africaines des influences négatives occidentales.

« Toute culture et toute tradition sont soumises à des influences. Ces influences peuvent être positives ou négatives. Mais en réalité, une culture est aussi la résultante de ces mouvements de va-et-vient entre des réalités culturelles », déclare Issaka Sourwèma, chef coutumier et ancien ministre des Affaires religieuses et coutumières.

Pour lui, toute culture résulte de l’influence d’autres cultures. M. Sourwèma s’est exprimé jeudi à Ouagadougou lors de la table ronde organisée par l’association African Initiative sur la protection et la conservation des valeurs coutumières et traditionnelles sous l’influence occidentale.

 

« Il faut veiller à ce que ce que nous avons de sincère en termes de valeurs puissent être préservées », souligne le chef coutumier.

Selon Issaka Sourwèma, les valeurs sont des croyances profondes à partir desquelles on construit des notions telles que le vrai, le juste, le bien, le beau et le bon.

 Ismaël Taoko, écrivain et président du club des jeunes citoyens leaders burkinabè (CJCLB), a présenté son intervention sur le sous-thème « l’influence des pays occidentaux et des nouvelles technologies sur les valeurs culturelles ».

« Depuis que l’homme occidental a foulé le sol africain au contact de l’homme noir, il y a toujours eu une influence », affirme M. Taoko.

Selon lui, l’influence occidentale s’est faite de manière progressive, d’abord avec les anciennes technologies, jusqu’à ce que l’Africain ait honte de s’exprimer dans la langue de ses ancêtres.

« Du point de vue culturel, jusqu’à la politique en passant par l’économie, nous imitons l’autre. Cela lui donne beaucoup de force vis-à-vis de nous, et il exerce son impérialisme », déplore l’écrivain.

 « L’homosexualité qu’on nous présente aujourd’hui nuit à la fertilité de nos productions intellectuelles. Pour peu qu’on s’intéresse à la morale ou à la pérennisation de l’espèce humaine, ce n’est pas une pratique à promouvoir », suggère le président du CJCLB.

 La présentation d’Evgenia Fanavievna Tikhonova, directrice de la Maison russe au Burkina, s’est focalisée sur l’analyse comparative des défis rencontrés par les sociétés russes et burkinabè dans la préservation des valeurs traditionnelles.

Connaître son identité et développer des politiques de vulgarisation des valeurs culturelles sont quelques pistes de solutions proposées par les différents panélistes pour un retour progressif aux sources.

Martin Yaméogo, membre de l’association African Initiative, justifie la tenue de cette table ronde par l’influence négative de la culture occidentale sur la culture africaine.

 

« Nous constatons qu’on veut nous amener à nous débarrasser de nos valeurs traditionnelles. Il était de notre devoir de faire comprendre à la jeunesse pourquoi il est nécessaire de préserver nos valeurs traditionnelles », explique le représentant des organisateurs.

« Je suis venue participer à ce panel pour me convaincre qu’il y a toujours des gens qui travaillent à la pérennité de notre culture », fait savoir Fadilatou Nignan, participante.

L’étudiante à l’école burkinabè des affaires a salué cette initiative qui permettra à la génération future de connaître la culture africaine.

Agence d’information du Burkina

NO/ata

 

 

 

 

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