Burkina : Des citoyens dénoncent l’insécurité et la vie chère (micro-trottoir)
Ouagadougou, 03 juillet 2021(AIB)-«Roch gouverne mal le pays» ; «Nous voulons récupérer nos terres des mains des djihadistes» ; «Les populations sont tuées comme des poules» ; «Tout est cher dans les marchés»… lisez le micro-trottoir que l’AIB a réalisé samedi à Ouagadougou, en marge de la marche contre la recrudescence des attaques terroristes.
YANOGO Moctar, un commerçant de Pabré
«Nous sommes sortis parce que Roch gouverne mal le pays. Les gens meurent, nos forces armées meurent. Pendant ce temps, Roch, les ministres et les députés dorment à l’Assemblée. Nous sommes donc fatigués, nous voulons qu’ils dégagent».
OUEDRAOGO Kadidjata, 30ans
«Il y a la vie chère, Roch doit régler le problème de l’insécurité. Nous ne voulons plus assister à la mort impuissante de nos enfants. En plus, nous voulons avoir à manger aussi. Tout est devenu cher dans les marchés. Si il n’y a pas à manger, nous allons tous mourir».
KABORE Abdoulaye 47 ans, commerçant à Sankariaré
«Le motif de notre sortie aujourd’hui, c’est le même problème qui trouble le sommeil de tous les Bukinabè. Le Burkina Faso a perdu plusieurs de ses territoires à savoir l’Est, le Nord et le Sahel. Nous sommes sortis pour dire aux gouvernants que nous voulons récupérer nos terres des mains des djihadistes. Nous voulons aussi interpeller le président du Faso à redoubler d’efforts et à trouver des solutions à l’insécurité qui endeuille nos familles. Les militaires sont nos frères et je suis sûr que beaucoup sont mes petits frères. Nous demandons au gouvernement de bien les équiper afin qu’ils puissent défendre le pays et ne pas les laisser dans la misère et surtout face à la mort. Nos parents sont sans abris et n’ont pas à manger. C’est la misère. A l’heure où je vous parle, nous constatons tous la vie chère, tout est cher dans les marchés. Nous sommes en ville, parce qu’il y a des gens dans les campagnes. Il n’y a pas de patron en ville, ce sont les cultivateurs et les éleveurs qui nous font vivre ».
OUEDRAOGO Iliasse, commerçant
«Nous sommes sortis contre le président du Faso Roch Kaboré. Roch a prêté serment lors de son investiture. Il a juré de protéger tous les Burkinabè. Mais nous avons vu que durant son premier mandat, les populations sont tuées comme des poules. Les femmes, les enfants et les militaires meurent chaque jour durant son deuxième mandat aussi. Nous ne sommes plus d’accord avec Roch, il ne peut pas gouverner le pays.
Au temps de l’ancien président Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré, même si on envoyait quelqu’un de venir toucher à un seul cheveu d’un Burkinabè, la personne n’oserait pas, et même s’il essaie, il n’y arriverait pas ».
CISSE Amadou
«Je suis sorti parce que le pays va mal. Les gens meurent chaque jour. Il y a l’insécurité partout. Je ne serai pas long, que le pays puisse retrouver la paix ».
Jules
«Nous voulons que Roch essaie de faire une coopération avec la Russie qui peut quand même nous donner un support pour que nous puissions gérer notre pays.
Nous voulons aussi interpeller le président Roch que nous ne voulons pas être trahis. Nous saluons le président pour son remaniement, mais il en reste à faire.Nous ne sommes pas contre le président Kaboré, nous voulons qu’il s’assume ».
Agence d’information du Burkina
Propos recueillis par Aminata OUEDRAOGO (Stagiaire)