Burkina : Des associations cherchent des solutions à la résistance antimicrobienne
Ouagadougou, 12 mars 2024 (AIB)- L’association burkinabè de lutte contre la résistance antimicrobienne (RAM-Burkina), en collaboration avec l’Action des jeunes contre la résistance antimicrobienne (AJRAM), a organisé mardi, un symposium pour réfléchir sur des solutions de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Pour le représentant du ministre en charge de la Santé, le ministre délégué en charge des ressources animales, Amadou Dicko, ce symposium va permettre de dégager des perspectives qui permettront de lutter efficacement contre la Résistance aux antimicrobiens (RAM).
« Le plan d’action multisectorielle adopté en 2017 et qui est en cours de révision pour la période 2024-2026 a pour mission de renforcer la surveillance sur la RAM, de réduire l’incidence des infections par des mesures efficaces de prévention », a indiqué M. Dicko.
Selon lui, ce plan daction vise également à améliorer l’utilisation de médicament antimicrobien en santé humaine, animale et en agriculture.
Le ministre délégué en charge des ressources animales a aussi noté que ledit plan veut renforcer le cadre règlementaire de la lutte contre la RAM.
De son avis, cette première édition, placée sous le thème : « Lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Burkina Faso: bilan, défis et perspectives dans un contexte de nouvelles épidémie et de défis sécuritaires » cadre parfaitement avec les objectifs du plan.
Daprès la présidente du comité scientifique, Pr Rasmata Ouédraogo, les données préoccupantes du niveau de résistance de certains germes ainsi que le faible développement de nouveaux antis biotiques ont fait prendre conscience à la communauté internationale.
Aux dires de Pr Ouédraogo, il faut vite agir pour contenir cette résistance qui constitue une réelle menace pour l’humanité toute entière.
« Ce symposium constitue une opportunité d’échanges permettant à la communauté nationale de valoriser les acquis de la mise en œuvre du plan de lutte contre la RAM au Burkina Faso, d’identifier les insuffisances et surtout les actions prioritaires à mener dans les prochaines années », a-t-elle précisé.
Pr Rasmata Ouédraogo a expliqué qu’en associant les jeunes à la démarche actuelle de cette lutte, les parties prenantes veulent les responsabiliser afin d’anticiper.
Elle a fait savoir que plus de 300 participants sont attendus à ce colloque qui se tient du 12 au 13 mars 2024 à lUniversité de Joseph Ki-Zerbo.
Le président du comité d’organisation, Pr Abdoul Salam Ouédraogo, a pour sa part, précisé que la rencontre de 48 h va réunir, entre autres, des enseignants et des étudiants de profils variés et des décideurs des différents ministères.
Pour la représentante de l’USAID, partenaire du ministère en charge de la Santé, Alyson McFarland, la RAM met en péril la santé des populations et compromet leur sécurité.
Mme McFarland a aussi invité les participants à mieux s’approprier le symposium pour pouvoir lutter efficacement contre la RAM au Burkina Faso.
Notons que la résistance aux antimicrobiens survient lorsque les microbes développent des capacités qui leur permettent de résister aux antibiotiques qui habituellement freinent leur croissance
Agence dinformation du Burkina
AMZ/mjr/no