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Burkina : « Aucun développement durable ne peut être envisagé en occultant les télécommunications satellitaires », (responsable)
Ouagadougou, 29 déc. 2022 (AIB)-Le représentant du ministre en charge de la recherche et de l’innovation, Dr Robert Charles Nébié, a indiqué mardi, qu’ »aucun développement durable ne peut être envisagé en occultant les télécommunications satellitaires ».
« Aucun développement durable ne peut être envisagé en occultant les télécommunications satellitaires, la collecte, le traitement et l’interprétation des différentes données des systèmes spatiaux », a annoncé mardi le directeur de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Robert Charles Nébié.
Dr Robert Charles Nébié, s’exprimait mardi à Ouagadougou, à l’occasion du lancement du deuxième symposium international sur l’aérospatial et l’atelier de fabrication de satellite.
Il a souligné que la « rencontre est parfaitement en phase avec les besoins actuels car il est impérieux pour nos pays de développer les technologies spatiales qui présentent des enjeux énormes ».
Pour lui, de nos jours, nos sociétés ont besoin de se doter de moyens de prévention et de résolution sophistiqués en vue d’être à mesure de faire face à certaines catastrophes d’origine naturelle ou anthropique.
Dr Nébié a exhorté les experts du domaine spatial venus d’horizons divers à proposer des pistes de solutions « à nos pays qui rencontrent des difficulté d’ordre sanitaire, alimentaire et sécuritaire ».
Pour l’ancien ministre en charge de la recherche et de l’innovation, Pr Fréderic Ouattara, cet évènement s’inscrit dans la dynamique du développement de l’industrie spatiale en Afrique.
M. Ouattara a affirmé que le contexte actuel de nos pays et de l’évolution du monde nous contraint à investir pour des avancées importantes dans le domaine spatial.
« Pour une connectivité de qualité, pour une sécurité alimentaire et sanitaire, pour un développement socio-économique, pour une bonne adaptation au changement climatique, nous avons besoin de données satellitaires fiables en temps réel », a-t-il indiqué.
L’ex ministre a appelé à une volonté politique irréversible et au renforcement de la coopération avec les pays qui s’illustrent brillamment en la matière afin de permettre un développement spatial rapide et conséquent dans les pays qui sont en retard.
« Face aux risques et aux dangers communs, nous devons absolument agir en synergie si nous tenons à notre survie et à la qualité de notre existence », a-t-il fait savoir.
Pour le président de l’université de Koudougou, initiateur de l’évènement, Pr Issa Abdou Moumoula, ce symposium vient témoigner de l’attachement et surtout du réel intérêt de notre pays au développement d’un programme spatial national.
« Il est le reflet de sa volonté de s’initier aux technologies satellitaires, pour en tirer toutes les retombées » a-t-il insisté.
Selon M. Moumoula, dans la mise en œuvre de ce programme, la promotion, le développement et l’encadrement de l’expertise locale universitaire occupe une place centrale.
De son avis, c’est dans ce cadre que la formation de 30 étudiants et doctorants a été initiée durant ce symposium.
« Cette formation vise à faire comprendre aux apprenants, le fonctionnement, la modernisation et la structuration des satellites pour avoir une meilleure connaissance de l’importance de la technologie spatiale », a-t-il expliqué.
En rappel, le 28 août 2020, l’ex président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré avait annoncé le lancement de la phase de construction du premier satellite 100% burkinabè, baptisé Burkina Sat1. Ce projet est piloté par le physicien spatial et ancien ministre, Fréderic Ouattara.
Agence d’information du Burkina
DNK/wis