Burkina-Diplomatie-Presse-Plaidoyer

Alain Edouard Traoré invite les médias à défendre la diplomatie burkinabè «en toute vérité»

Ouagadougou, 26 mai 2023(AIB)-Le diplomate et ancien ministre Alain Edouard Traoré a invité les journalistes burkinabè, à défendre «en toute vérité», la diplomatie burkinabè, présentement engagée sur «un front mondial»  pour la souveraineté du pays.

«Nous sommes dans un contexte particulier au Burkina où la diplomatie est au front -pas sur le front de l’Est ni le front du Nord- mais sur un front mondial où nous devons expliquer, où nous devons justifier, porter des enjeux que vous n’imaginez pas», a lancé le mardi 23 mai 2023, le chargé de missions au ministère en charge des Affaires étrangères, Alain Edouard Traoré.

Il s’exprimait face à des journalistes réunis depuis la veille, à l’occasion des premières journées presse-diplomatie, portées par la Direction de la Communication et des Relations publiques dudit ministère.

Pour Alain Edouard Traoré, certains pays à l’instar de la France, de la Grande-Bretagne et du Qatar, ont créé des médias pour défendre leur politique extérieure, en parlant et en influençant les opinions de leurs partenaires.

Relevant le manque de moyens au Burkina Faso pour mettre en place «l’audiovisuel visuel de l’extérieur», l’ancien ministre de la Communication appelle les médias burkinabè à prendre le relai pour défendre la diplomatie de leur pays.

 

«Je ne parle pas de propagande, mais de vérité. On vous dit les choses telles qu’elles sont et vous, vous en faites ce que vous en voulez pour réagir à la manipulation ou au mensonge d’ailleurs», a-t-il nuancé.

M. Traoré a alors invité les journalistes à s’impliquer dès la détermination de la politique extérieure du Burkina, à veiller sur sa conduite et à veiller par rapport aux opinions et aux médias étrangers.

Pour réussir ces trois ‘’missions’’, Alain Edouard Traoré a exhorté les Hommes de médias burkinabè à élever leur niveau de connaissance sur le monde diplomatique, en cherchant à connaitre ses usages, ses coutumes, ses réalités et ses pratiques, «au risque de se ridiculiser».

Il leur a également recommandé «le professionnalisme en toute épreuve» et l’organisation pour mieux défendre «les intérêts fondamentaux de la Nation qui sont bafoués».

Alain Edouard Traoré a aussi insisté sur la nécessité de «décoloniser la politique extérieure du Burkina», toujours calquée selon lui sur le modèle de l’ancien pays colonisateur, afin de lui donner son propre «référentiel».

Justement, la ministre en charge des Affaires Etrangères, Olivia Rouamba, fera savoir à sa suite, que le Burkina Faso a décidé de diversifier ses partenariats, dans le respect de sa souveraineté et par souci d’acquérir plus facilement du matériel pour contrer le terrorisme.

«Le Burkina Faso est dans la dynamique de l’affirmation de sa souveraineté sur la scène internationale (…) et n’entend plus se faire dicter des orientations, mais  entend faire passer les intérêts du Burkina Faso et des Burkinabè en priorité», a expliqué Olivia Rouamba.

Plusieurs communications données lors des premières journées  ‘’presse-diplomatie’’, ont permis aux journalistes de se familiariser avec le monde des Affaires étrangères.

Ils ont convenu de ressusciter le défunt club, créé il y a une vingtaine d’années pour servir les mêmes causes.

Agence d’information du Burkina

ATA/ak

 

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