Burkina Faso-Presse-Revue
Acquittement de Laurent Gbagbo et procès du putsch manqué, en vedettes dans la presse burkinabè
Ouagadougou, 16 janv. 2019 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce mercredi évoquent le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015, sans oublier de commenter largement la décision prise, la veille, par la Cours pénale internationale (CPI) d’acquitter l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé.
«Acquittement de Laurent Gbagbo :Des Ivoiriens du Burkina exultent», affiche le quotidien privé Le Pays qui renseigne aussi qu’il y a eu des «scènes de liesse à Abidjan».
Le même journal, à travers son commentaire ‘’Dialogue intérieur’’, se demande : «Le Christ de Mama (village natal de Laurent Gbagbo, Ndlr) jouera-t-il le rôle de pompier ou de pyromane ?».
Le commentateur fait remarquer que «L’élargissement de Laurent Gbagbo et de son fougueux ministre de la jeunesse, ne fait pas que des heureux en Côte d’Ivoire», avant de souligner que «l’on peut se demander si le match-retour aura lieu entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara».
Pour sa part, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, plaque à sa Une l’image de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé, et titre : «Séisme judiciaire à La Haye, répliques politiques à Abidjan».
A son tour, Aujourd’hui au Faso, autre quotidien privé, croit savoir que «toute la cartographie politique ivoirienne sera ‘’Gnagami’’ (mélangé, en langue bambara, Ndlr)».
Quant à Sidwaya, le quotidien national, il donne la parole au directeur de publication du journal Aujourd’hui au Faso, Dieudonné Zoungrana, éditorialiste et analyste politique qui évoque les implications de la décision d’acquittement de Laurent Gbagbo sur l’avenir politique de la Côte d’Ivoire.
Pour M. Zoungrana dont les propos figurent à la Une de Sidwaya, «le transfèrement de Laurent Gbagbo était une faute politique», relevant que le désormais ex-prisonnier va prôner la réconciliation à son retour.
Revenant sur le procès du coup d’Etat manqué, Sidwaya informe que les avocats de Djibrill Bassolé, l’un des présumés cerveaux du putsch, ont déserté, hier, la salle d’audience.
A ce sujet, L’Observateur Paalga rappelle que l’audition du général Djibrill Bassolé s’est poursuivie la mardi 15 janvier à la barre du tribunal militaire de Ouagadougou.
«Alors que la défense pensait que l’intervention de Me Yérim Thiam mettrait fin au débat, le président du Tribunal, Seidou Ouédraogo, a donné la parole au parquet pour de nouvelles observations. Cette décisions a amené les avocats de Bassolet à quitter la salle», rapporte le journal.
C’est à juste titre que Aujourd’hui au Faso mentionne que «l’audition de Djibrill Bassolé (est) suspendue suite à un incident».
Agence d’information du Burkina