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Fada N’Gourma: Arrivée massive de déplacés de Nagré et de Natiaboani
Fada N’Gourma, mardi 3 déc. 2019 (AIB) – Des populations, en majorité paysanne, en provenance de Nagré et de Natiaboani, localités situées respectivement à une trentaine et à une quarantaine de kilomètres de la ville de Fada N’Gourma, affluent vers ladite ville, depuis hier matin, pour cause de la dégradation de la situation sécuritaire dans les zones susmentionnées.
A pied ou à bord de camions et de tricycles, enfants, vieux, hommes, femmes, fuyant l’insécurité grandissante, inondent la citée de Yendabli, à la recherche d’un souffle de vie.
Les touts petits au dos, leurs frères aînés aux côtés de leurs géniteurs, les bagages portés en bandoulières, des paysans, contraints à l’exode, y débarquent, les uns après les autres.
Certains, après avoir requis l’anonymat, content leur mésaventure.
Ils témoignent, sans détour, que des groupes armés font la pluie et le beau temps à Nagré, à Natiaboani et dans les hameaux de cultures environnants.
Pour preuve, ils affirment avoir assisté, impuissamment, à l’assassinat des leurs et aux pillages de leurs récoltes et de leurs bétails par des individus armés jusqu’aux dents.
«Aujourd’hui ils ont tué quatre personnes et en ont blessé trois. Ils ont débarqué sur des motos et ont commencé à tirer sur tout ce qui bouge. Et quand ils saisissent quelqu’un, ils lui tranchent la gorge», raconte un père de famille, toujours sous le choc.
Ces populations, forcées d’abandonner la terre de leurs aïeux et leurs biens, demandent assistance à toute bonne volonté.
En attendant les secours, la nuit semble avoir été longue pour les déplacés sans famille d’accueil. Selon des informateurs de l’AIB, les gens arrivaient, déjà, au compte-gouttes, depuis quelques jours.
Si certains ont trouvé un refuge dans les quartiers périphériques, d’autres errent encore dans la ville, à la recherche de la première famille hospitalière.
Agence d’information du Burkina
JS/ata/ak