Les participants ont durant, deux jours, reçu des rudiments sur les techniques de communication et le plaidoyer

Zoundwéogo/Education : Renforcement des capacités de membres de gouvernements scolaires en plaidoyer

Manga, 3 fév. 2024 (AIB) – Des membres de gouvernements scolaires d’établissements primaires et post-primaires des communes de Gogo et de Guiba (Zoundwéogo) ont entamé, samedi, une session de renforcement de capacités en techniques de communication et de plaidoyer, à l’initiative de l’association Zak La Yilguemdé (AZLY).

La session de formation et de recyclage s’étend sur deux jours (3-4 février) et regroupe 32 élèves du primaire et leurs coordonnateurs et 37 élèves du post-primaire et leurs coordonnateurs.

« L’objectif de cette activité est de renforcer les connaissances et les compétences des jeunes issus des clubs et gouvernements scolaires », a expliqué la secrétaire exécutive de AZLY, Aimée Yaméogo.

Selon Guigma Ulrich Cheick Yazid, la session était la bienvenue

Mme Yaméogo s’exprimait en marge de l’ouverture de la session dont les travaux sont prévus se dérouler autour d’exposés thématiques, de partages d’expériences, de travaux de groupes et d’ateliers de capitalisation.

Elle a précisé que l’initiative s’inscrit dans le cadre du projet « A l’école en toute sérénité », un programme mis en œuvre grâce à l’appui de kinderpostzegels.

Concrètement, durant la session, les participants vont, entre autres, revisiter les concepts de plaidoyer et lobbying, s’approprier la démarche et le contenu d’un plaidoyer et mieux appréhender le lien entre communication et plaidoyer.

Grâce à ces rudiments sur les techniques de communication et le plaidoyer, ils pourront, selon Aimée Yaméogo, « maximiser leur potentiel pendant la durée de leur scolarité ».

Kaboré Afsétou et ses camarades comptent mener des plaidoyers pour promouvoir le droit des enfants.

Bénéficiaire de la formation, Guigma Ulrich Cheick Yazid, élève en classe de 4e au lycée départemental de Guiba, a estimé que la session est la bienvenue et qu’elle leur permettra d’être plus efficaces pour poser leurs préoccupations aux décideurs et sensibiliser leurs camarades sur certains comportements nuisibles à la réussite scolaire.

« Après cette formation, nous allons mener des plaidoyers comme par exemple aider nos camarades qui sont orphelins à avoir des parrainages », a confié Guigma Ulrich Cheick Yazid.

Kaboré Afsétou de la classe de CM1 à l’école de Mbouta dans la commune de Gogo, a, elle aussi, soutenu qu’ils ont dans l’idée de mener des actions pour promouvoir les droits des enfants et ce, en vue de faire « profiter les autres camarades de l’école des connaissances acquises ».

Pour Abdoul Ramir Sanfo, professeur d’éducation physique et sportive par ailleurs directeur du CEG de Dissomey dans la commune de Guiba, qui coordonne les actions des membres du gouvernement scolaire de son établissement, la tenue de la formation est « fort appréciable car elle permettra aux bénéficiaires d’être des leaders responsables de demain ».

Pour le professeur Abdoul Rahim Sanfo, les activités de plaidoyer vont rendre les élèves plus responsables.

Selon lui, lorsque les élèves portent eux-mêmes les plaidoyers en lien avec leurs préoccupations, cela a, à la fois, l’avantage de les rendre plus responsables et leurs voix sont mieux écoutées des interlocuteurs.

« Un plaidoyer, c’est convaincre à travers des mots pour inciter à l’action, et si à leur jeune âge, ils sont rompus à cela, c’est une bonne chose non seulement pour eux mais aussi pour leur société », a soutenu M. Sanfo.

Il ajoute, du reste, que cela permettra aux membres des gouvernements scolaires d’être des pairs éducateurs au sein de leur établissement d’origine.

Le programme « A l’école en toute sérénité » dans lequel s’inscrit la session de formation entend, d’ici à fin 2024, contribuer à rendre « les enfants capables de s’entraider pour maximiser leur chance de réussite », selon les termes de référence de l’activité. Il se fonde, en effet, sur l’idée de l’existence de liens étroits entre les notions de participation, d’éducation et d’autonomisation, lesquelles devant se renforcer mutuellement pour ajouter un caractère transformateur à la participation et à la résilience de l’enfant.

Agence d’information du Burkina

MZ/ata

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