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Yako : Des séances de contes pour égayer des femmes déplacées de Bouda
Yako, 15 août 2022 (AIB)-L’Association Théâtre Éclair en collaboration avec l’ONG Oxfam à travers le projet Voix et leadership des femmes a organisé samedi, une séance de conte pour offrir des moments de joie à des femmes déplacées internes du site d’orpaillage artisanal de Bouda.
Les femmes déplacées internes du site d’or de Bouda, un site d’orpaillage artisanal de Bouda situé à une dizaine de kilomètres de Yako, ont bénéficié samedi, d’une séance de formation en technique de conte.
La formation assurée par l’Association Théâtre Éclair vise à offrir des moments de joie et de plaisir aux déplacées afin de dissiper leurs multiples angoisses et traumatismes liés aux conséquences des attaques terroristes.
Débutée le lundi 8 août dernier, c’est le samedi 13 août 2022 que la restitution des contes a eu lieu à l’école primaire publique de Pélègtanga.
Safoura Zina est l’une des dix femmes déplacées internes ayant pris part à la formation sur la technique de conte.
Celle-ci a quitté Arbinda, dans le Sahel pour les faits d’attaques terroristes pour se trouver un refuge à Bouda.
Pendant son tour de restitution, la bonne dame a dénoncé le thème de la méchanceté tout en invitant les êtres humains à cultiver la solidarité autour d’eux.
Outre la solidarité, d’autres thèmes à savoir la paix, la tolérance, le pardon, le vivre ensemble et la fertilité de la gent féminine ont été abordés au cours de la séance de restitution.
Pour dame Zina, au-delà de s’inspirer des faits réels et parfois imaginaires, le conte donne des conseils et encourage surtout les personnes déplacées internes( PDI) à vivre.
Mais elle dit regretter de n’avoir pas trouver de mots de remerciements adéquats à l’endroit des organisateurs pour leurs bienfaits.
Néanmoins, Zina dit être sûre d’une chose, c’est qu’elle s’est sentie considérée par les organisateurs de la formation.
Selon le directeur de la compagnie Théâtre Éclair, Alain Héma, l’activité visait à redonner entre autres du sourire et du plaisir aux PDI.
Il a ajouté que l’une des raisons de choisir le conte comme activité au lieu d’une campagne de distribution de vivres, c’est le fait qu’il est un patrimoine en voie de disparition dans nos sociétés, au-delà de sa fonction didactique et thérapeutique.
Au terme du spectacle qui a été donné à voir durant le récit de conte, M. Héma a avoué avoir été agréablement touché par l’histoire singulière racontée par chacune des conteuses.
« J’ai été fasciné par la ponctualité, l’enthousiasme et l’engagement des femmes, en plus de leur besoin réel de s’épanouir » a-t -il conclu.
Agence d’Information du Burkina
ZES/wis
