Vente de carburant à Dori : Un arrêté pris pour juguler la spéculation sur les prix

Dori, 11 août 2024 (AIB)-Face aux spéculateurs qui créent des pénuries pour vendre le litre entre 3 000 et 4 000FCFA au lieu de 867FCA servi à la pompe, le haut-commissaire de la province du Séno, Wulfran Émile Bamas, a pris le jeudi 8 août 2024 à Dori, un arrêté portant fixation des montants maximums de carburant à servir à la pompe. Il s’agit de 2000 FCFA pour les motos, 3000 FCFA pour les tricycles et 10000 FCFA pour les véhicules à quatre roues.

Au regard de l’insécurité, la ville est ravitaillée en produits pétroliers par des convois sécurisés. Ces ravitaillements s’effectuent à des intervalles de temps assez réguliers, allant de deux semaines à un mois maximum. Pendant ces périodes, des citoyens malveillants créent des pénuries artificielles de carburant et font flamber les prix.

Leur stratagème consiste à acheter le maximum de carburant à l’arrivée des ravitaillements et à constituer des stocks privés. Ainsi, en une ou deux journées de service, les cuves des stations sont asséchées. Commence alors la vente irrégulière du liquide précieux. Le litre d’essence, qui s’achète à 867 FCFA à la pompe, est vendu à un prix oscillant entre 3000 FCFA et 4000 FCFA sur le « marché noir ». C’est en raison de cette spéculation sur les prix du carburant, qui impacte certaines activités telles que le fonctionnement des services publics et le transport des personnes et des biens, que le premier responsable de la province du Séno a pris cet arrêté, plafonnant les montants maximums de carburant à servir à la pompe à 2000 FCFA pour les motos, 3000 FCFA pour les tricycles et 10000 FCFA pour les véhicules à quatre roues.

Le moins que l’on puisse dire est que cette disposition administrative, bien appréciée par la population, est en train de produire les effets escomptés, puisque les stations-service ne connaissent plus les embouteillages d’antan.

Agence d’information du Burkina
Ali Mamoudou Maiga
AIB/Seno

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