Sécurité alimentaire : le projet MODHEM+ présenté au Centre Nord
Kaya, (AIB)-L’Organisation néerlandaise du développement du Burkina Faso (SNV-BF) a présenté le mardi 2 juin 2020, à Kaya, un le projet ‘’MODHEM+’’ qui vise à améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des producteurs locaux dans huit régions du Burkina Faso.
La région du Centre-Nord fait désormais partie de la zone d’intervention du projet MODHEM. Elle a été intégré lors de sa 2e phase, dénommé MODHEM+ qui couvre déjà sept régions, à savoir les Cascades, les Hauts Bassins, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest, le Nord, l’Est, le Sahel.
Trois autres régions seront intégrées progressivement, notamment le Sud-Ouest, le Centre-Sud et le Centre-Est, selon l’expert intégration agriculture-élevage de l’Organisation néerlandaise du développement du Burkina Faso (SNV-BF), Kassoum Ouédraogo.
Pour présenter ledit projet aux acteurs de la région du Centre-Nord, le SNV-BF a organisé un atelier d’information, le mardi 2 juin, à Kaya.
Selon M. Ouédraogo, l’objectif de cette rencontre est de prendre en compte leur contribution dans l’atteinte des objectifs escomptés.
A l’entendre, le MODHEM+ est un projet qui met à la disposition des acteurs du monde rural des produits informationnels d’aide à la décision à travers la téléphonie mobile et l’imagerie satellitaire.
Ces produits informatifs, a-t-il poursuivi, sont, entre autres, la disponibilité et la qualité de la biomasse, la disponibilité de l’eau de surface, la concentration du cheptel, les prix du marché des céréales, des animaux et du lait, les informations géo-localisées sur les infrastructures pastorales et les prévisions pluviométriques et l’appui conseil dans le domaine agricole et pastoral.
«Ces informations sont relayées en cinq langues, à savoir le mooré, dioula, fulfuldé, gourmantché et français, à travers un centre d’appel (777) d’un service informationnel dénommé ‘’Garbal’’. L’appel est facturé à 30 francs/mn», a renchéri Kassoum Ouédraogo.
Selon ses dires, d’un goût global de 4 millions d’euros, le projet MODHEM+ est financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas/Mali pour une durée de quatre années (1e Janvier 2020-31 décembre 2023).
Pour Kassoum Ouédraogo, ce projet vise à améliorer, non seulement, la sécurité alimentaire des ménages et la réduction des conflits en facilitant la mobilité du bétail, mais aussi en améliorant les revenus des éleveurs et agriculteurs.
Il a mis l’occasion à profit pour présenter les acquis engrangés lors des six premiers mois de l’année 2020. Selon l’expert intégration agriculture-élevage, il s’agit, notamment de l’élaboration et de la validation d’un plan d’affaire du service ‘’Garbal’’, de l’élaboration de certains document administratif et juridiques, de l’organisation d’ateliers de planification des activités du projet et du cadrage avec l’ensemble des membres du consortium de mise en œuvre.
Kassoum Ouédraogo a aussi indiqué qu’aux termes du projet MODHEM+, il est attendu que 450 mille pasteurs et agriculteurs (30% des femmes) des 11 régions d’intervention du projet aient recours régulièrement au service d’information ‘’Garbal’’, afin de réduire la mortalité de leurs bétails, d’accroitre sa productivité et d’augmenter leurs revenus.
Selon M. Ouédraogo, le SNV-BF est une Organisation non gouvernemental (ONG) néerlandaise fondée en 1965 et regroupe 25 pays de trois continents, à savoir l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie, avec 1300 experts dont 90% sont recrutés localement.
L’ONG intervient dans trois secteurs tels que l’agriculture, l’énergie renouvelable et l’eau, hygiène et d’assainissement. Dans son intervention, l’expert en digitalisation des services financiers (DSF) du MODHEM+, Boureima Badoh, a présenté les produits innovants du projet MODHEM+, notamment la digitalisation de leurs services financiers.
A l’entendre, un service financier digital permet au consommateur final d’avoir accès et d’utiliser des produits et services financiers formels par le biais de canaux digitaux qui exploitent des processus axés sur la technologie et activités par la technologie.
«La DSF permet d’améliorer l’efficacité des transactions financières, de surmonter les obstacles à la prestation de service financier, d’améliorer les possibilités d’accès aux marchés et d’escompter de facture digitalisée», s’est-il réjoui.
Agence d’information du Burkina
Emil Abdoul Razak SEGDA