Entreprenariat communautaire

Du « Tomate dôrô » made in Burkina dans 6 mois

Le Président de la Transition, chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a posé la première pierre d’une usine de transformation de tomate, le 23 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso. Prévue pour être construite en six mois, cette unité, fruit de l’entreprenariat communautaire par actionnariat populaire, va, à terme, mettre sur le marché national et international du concentré de tomate ou « Tomate dôrô en Dioula » fabriqué au Burkina Faso.

La ville de Bobo-Dioulasso disposera d’une unité de transformation de tomate dans six mois. Le président de la Transition, Ibrahim Traoré, a procédé à la pose de la première pierre de cette unité industrielle, le 23 septembre 2023 dans le quartier Bindougousso de Bobo-Dioulasso. Sur une superficie de 5 hectares, avec une capacité de production de 5 tonnes par heure, et d’un coût de 5 milliards F CFA, l’usine va créer 100 emplois directs et 5 000 autres indirects. La construction de cette entreprise s’inscrit dans le cadre du programme de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire lancé par le chef de l’Etat le 12 juin dernier et piloté par l’Agence pour la promotion de l’entreprenariat communautaire (APEC). Après avoir posé la première pierre, le capitaine Ibrahim Traoré a soutenu que ce projet est la concrétisation d’une idéologie en développement. « Le feu capitaine Thomas Sankara disait d’oser inventer l’avenir, et nous allons ajouter, par nous et pour nous. C’est ce qui nous a motivé à nous lancer dans le développement endogène », a indiqué le président de la Transition. Si trois mois après le lancement du programme d’entrepreneuriat communautaire, a poursuivi le chef de l’Etat, l’on arrive à poser la première pierre d’une telle usine, c’est parce qu’il y a eu de l’engouement dans la souscription. Et c’est le lieu pour lui, a-t-il dit, d’encourager les Burkinabè de l’intérieur comme de la diaspora, à avoir confiance en ce projet et à continuer à souscrire parce que « c’est par nous que nous pourrons tout faire pour les Burkinabè ».

Une solution au problème d’écoulement

Ibrahim Traoré a rassuré les souscripteurs que leurs fonds serviront « réellement » à bon escient. Pour ce faire, des mécanismes ont été mis en place, a-t-il insisté. « Le point est régulièrement fait par l’APEC et tous ceux qui souscrivent suivent régulièrement. Ce sont des acteurs de ce modèle économique que nous voulons et il n’y a pas quelqu’un qui souscrit et qui oublie. Ils pourront suivre régulièrement l’utilisation de leur fonds et tout ce qui va en découler », a précisé le chef de l’Etat. Le directeur général de l’APEC, Karim Traoré, a abondé dans le sens. Pour lui, l’APEC a été créée pour implémenter un nouveau modèle économique au côté du modèle traditionnel gouverné par les opérateurs économiques.

 

A l’en croire, la mission est de faire en sorte qu’une grande partie des besoins de consommation puisse se trouver sur place au Burkina Faso. « Au lieu de faire des milliers de kilomètres pour commander du riz, du maïs, du blé, des jus de toute nature, les opérateurs économiques, à travers les entreprises communautaires pourront s’approvisionner sur le marché intérieur burkinabè et exporter les excédents si la consommation intérieure ne parvient pas à absorber toute la production », a expliqué Karim Traoré. Et de poursuivre qu’il ne s’agit pas d’opposer les deux modèles économiques mais de rechercher une complémentarité pour créer des richesses et des emplois à grandes échelles à l’intérieur du pays à travers la production de masse sur les besoins de consommation et l’installation d’unité de transformation de produits « made in Burkina Faso ». A travers cette agence le Burkina Faso, aux dires de Karim Traoré, veut promouvoir la création d’entreprises communautaires dont le seul promoteur est le peuple burkinabè et qui sera le seul bénéficiaire également. La secrétaire de la région des Hauts-Bassins, représentant le gouverneur, Mariama Konaté, a salué la construction de cette usine qui viendra apporter une réponse aux problèmes d’écoulement et de bradage de la tomate.

Adaman DRABO

Wendpanga Loolita Judith KINDA (Stagiaire)

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