Union catholique africaine de la presse du Burkina

Les journalistes et communicateurs s’interrogent sur leur responsabilité dans la lutte contre l’insécurité

Sous l’égide de l’union catholique africaine de la presse du Burkina (UCAP-B), les journalistes et communicateurs du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Mali et du Sénégal tiennent du 09 au 13 septembre 2021 à Bobo, dans la région des Hauts Bassins, le REFRESHER PROGRAM Bobo 2021. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Dr Ousséni Tamboura, en présence de l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo.

Après le rendez-vous manqué de l’année 2020 dû aux crises sécuritaire et sanitaire, les journalistes et communicateurs du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Mali et du Sénégal, se retrouvent à Bobo-Dioulasso du 09 au 13 septembre 2021, à l’appel de l’union catholique africaine de la presse du Burkina (UCAP-B) en faveur de REFRESHER PROGRAM Bobo 2021. C’est sous le thème « médiatiser sans promouvoir l’insécurité : rôle et devoir des journalistes et des média » que se tient REFRESHER Bobo 2021. Un thème éminemment d’actualité autour duquel les professionnels de médias et de la communication de cinq pays de la sous-région vont réfléchir afin de déterminer une feuille de route à même de guider le journaliste dans le traitement de l’information et de la communication sans faire l’apologie des terroristes, selon les explications du président de l’UCAP-B, Alexandre le Grand Rouamba.

Le journaliste doit continuer à diffuser une culture de la violence ? Le terrorisme doit-il affecter la liberté d’expression et de la communication dans les médias ? Comment tenir le public informé sans accentuer de manière injuste l’impact du terrorisme ? Comment éviter de jouer le jeu des terroristes par une course effrénée à l’information et aux images sensationnelles ? Ou encore, le journaliste doit-il continuer à diffuser des images choquantes ou à diffuser des images d’actes terroristes qui violent la vie privée et la dignité humaine des victimes ? Ce sont autant de questions que les participants du REFRESHER Bobo 2021, pendant cinq jours de travaux à travers des communications vont tenter de répondre. « La rencontre de Bobo-Dioulasso est une belle tribune pour se penser ces questions et prendre la mesure du caractère sensible des reportages sur le terrorisme », s’est convaincu Alexandre le Grand Rouamba. C’est pourquoi, il a invité les journalistes et communicateurs ivoiriens, sénégalais, béninois, Burkinabè, maliens, et guinéens à travailler à faire les pays de la sous-région des pays résilients, des pays qui avancent grâce à leur travail journalistique.

Outre le thème principal développé à l’entame de la rencontre par le ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Dr Ousséni Tamboura, les journalistes et communicateurs catholique du REFRESHER PROGRAM Bobo 2021 seront entretenus entre autre sur l’action de solidarité en faveur des personnes déplacées internes, sur l’attitude des scribouillards en période de crise sécuritaire ainsi que sur la délicate relation entre forces de sécurité et les journalistes. Président de REFRESHER Bobo 2021, le ministre de la communication, et des relations avec le parlement, porte du gouvernement, a dit adhérer à cette initiative des journalistes communicateurs qui ont fait appel à leur foi chrétienne pour se pencher sur cette question d’insécurité de plus en plus préoccupantes. Ainsi, Dr Tamboura, a partagé la vision du gouvernement sur cette question.

«  Le gouvernement a la responsabilité de définir la politique de communication et de veiller à ce que les journalistes puissent avoir les garanties nécessaires dans l’exercice de leur fonction », a-t-il fait savoir tout en rassurant qu’il accordera une attention particulière aux conclusions qui sortiront des échanges si d’aventure elles sont en phase avec la politique du gouvernement. Le même soutien exprimé par l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, qui s’est réjoui de voir que les journalistes ont pris conscience de leur responsabilité dans la lutte contre le terrorisme.

Kamélé FAYAMA

                                                                                                 Pascaline KANI

                                                                                                (Stagiaire)

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