Cancers de l’enfant
Des formations pour un diagnostic précoce
Le Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique (GFAOP), en collaboration avec le ministère de la Santé et le Centre hospitalier universitaire Sourô-Sanon (CHU-SS) de Bobo, a organisé du 12 au 15 juillet 2021à Bobo-Dioulasso, une série de formations sur le diagnostic du cancer chez l’enfant. Ces formations visent à outiller les acteurs de la pédiatrie pour une meilleure prise en charge des enfants malades.
Le cancer touche 800 à 1200 enfants chaque année au Burkina. Près de 20% de ces enfants malades sont diagnostiqués à temps tandis que la moitié se présente dans des centres de santé à un stade avancé. Pourtant selon les spécialistes, le cancer est guérissable s’il est diagnostiqué à temps. C’est en vue de prévenir les cancers chez les enfants, que le Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique (GFAOP), en collaboration avec le ministère de la Santé et le Centre hospitalier universitaire Sourô-Sanon (CHU-SS) de Bobo a formé du 12 au 13 et du 14 au 15 juillet 2021 les acteurs de la pédiatrie de la région des Hauts-Bassins sur le diagnostic des cancers chez l’enfant. Ce programme de formations permettra de renforcer les connaissances des prestataires de santé sur les 5 cancers pédiatriques les plus fréquents en Afrique afin de leur permettre de mieux détecter les premiers signes évocateurs de ces cancers et assurer une prise en charge rapide des enfants. A l’ouverture de la session, le directeur régional de la santé des Hauts Bassins, Rodrigue Diao, a invité les participants à s’approprier tous les concepts liés au cancer des enfants et à être des ambassadeurs de la promotion du dépistage précoce des cancers de l’enfant. Il a rassuré que son équipe travaillera à chercher des ressources financières pour former d’autres acteurs au niveau régional. La lutte contre les cancers pédiatriques fait partie des priorités du ministère de la santé à travers le plan stratégique de lutte contre le cancer pour la période 2020-2024.Toujours dans cette dynamique, le Burkina, a rappelé M. Diao, a souscrit à l’initiative mondiale de lutte contre le cancer de l’enfant, lancée en 2018, par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en vue entre autres de parvenir à un taux de survie de 60% au moins pour tous les enfants atteints de cancer et d’alléger les souffrances dans le monde d’ici à 2030. La représentante du GFAOP, Dr Chantal Bouda, a loué cet accompagnement des autorités sanitaires burkinabè dans leur combat contre les cancers et dans la prise en charge des enfants. Ce qui a fait dire au chef de département pédiatrique du CHU-SS, Pr Aimée Guissou que c’est par la mutualisation des moyens et des engagements que le combat contre les cancers des enfants pourra être gagné.
Adaman DRABO
Pascaline KANI
(Stagiaire)