Approvisionnement des huileries en matières premières
Les sources alternatives pour booster la production
L’unité de coordination du Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest-Volet Burkina Faso (PACAO-BF) a organisé les 27 et 28 mai 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’échanges sur l’approvisionnement des huileries en matières premières.
Les huileries du Burkina Faso sont confrontées à un problème d’approvisionnement de la matière première, à savoir la graine de coton. Dans le but de trouver des solutions durables à ce problème « crucial » d’approvisionnement des huileries en matières premières, l’unité de coordination du Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest-Volet Burkina Faso (PACAO-BF) a organisé les 27 et 28 mai 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’échanges avec les acteurs de la filière. Cet atelier est porteur d’espoir pour l’avenir des huileries en difficultés, selon le directeur de cabinet du ministre en charge de l’industrie, Augustin Bambara. D’après lui, la rencontre se veut une tribune de réflexion véritable sur les sources alternatives à même de booster la production des huileries alimentaires au Burkina Faso. M. Bambara a souligné que la plupart des huileries ne disposent de graines de coton que pour trois mois d’exploitation à peine alors qu’elles emploient 20 000 personnes et apportent plus 15 milliards de F CFA à l’économie nationale.
Besoin d’environ 870 700 tonnes
Selon le coordonnateur national PACAO-BF, Issaka Kargougou, le Burkina Faso compte 138 huileries dont 73 reconnues. Les 138 huileries ont besoin d’environ 870 700 tonnes de graines par an alors que les trois sociétés cotonnières ne produisent qu’environ 190 000 tonnes de coton graine. D’où un gap d’environ 600 à 700 000 tonnes. Toute chose qui entraine, à l’en croire, l’arrêt des huileries durant trois mois toute l’année pendant que la demande en huile alimentaire est forte. En effet, il a soutenu que la demande nationale en consommation d’huile alimentaire est d’environ 100 000 tonnes contre une offre nationale d’environ 25 000 tonnes. « Si les matières premières existent, les huileries nationales sont capables de satisfaire la demande nationale », a indiqué Issaka Kargougou précisant que la filière regorge de nouvelles sources d’approvisionnement pour travailler durant toute l’année. Comme nouvelles sources d’approvisionnement, le coordonnateur national PACAO-BF envisage le recours au soja, l’arachide, et le sésame en sus de la graine de coton. Le président de la grappe huilerie de Bobo-Dioulasso, Sory Sanogo espère voir à l’issue de cette rencontre le début de résolution de la problématique de l’accès à la matière première. Tout en remerciant la chambre de commerce et de l’industrie du Burkina Faso, et ses partenaires pour l’organisation de l’atelier, il a souhaité que la rencontre permette au secteur de l’huilerie de prendre un envol afin de contribuer au développement du Burkina Faso. En rappel, le PACAO-BF est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par d la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF).
Boudayinga J-M THIENON