Filière riz

Les acteurs se concertent sur les moyens d’investissement

 

L’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé le vendredi 28 mai 2021 à Bobo-Dioulasso un atelier national de dialogue sur les opportunités d’investissement dans la chaîne de valeur de riz. Cet atelier a permis acteurs de la filière riz de réfléchir sur les différentes opportunités de financement de la production, de la transformation et de la commercialisation du riz au Burkina Faso.

 

Dans les pays en développement, surtout en Afrique, les agriculteurs, les transformateurs, et les autres acteurs des systèmes agroalimentaires se disputent les ressources financières nécessaires pour accélérer le progrès vers les objectifs de développement durables (ODD). Les systèmes agroalimentaires au Burkina Faso, notamment la filière riz, n’échappent pas à cette « triste » réalité. 4ème place en termes de production céréalière, la filière riz comme les autres systèmes alimentaires, souffre de l’insuffisance de l’accès aux financements et aux investissements structurants.

Pour parer à cette situation et permettre un essor de la production rizicole, les acteurs de cette filière se sont retrouvés le vendredi 28 mai 2021 à Bobo-Dioulasso dans le cadre d’atelier national de dialogue sur les opportunités d’investissement dans la chaîne de valeur riz. Ils se sont penchés sur les voies et moyens d’investissement de la chaîne de production de ce céréale hautement stratégique au regard de sa consommation et de son exportation au Burkina.

Un atelier qui s’inscrit en droite avec le projet AgrInvest. Cet atelier, selon les explications de ses initiateurs, vise à partager les résultats préliminaires de l’analyse du secteur rizicole et à identifier les opportunités d’investissements et les défis de ce secteur. Plus spécifiquement, il s’est agi de présenter les résultats préliminaires de l’étude sur la chaîne de valeur riz, de mieux comprendre les perspectives de développement des entreprises rizicoles et cerner leurs attentes, d’identifier les opportunités, les contraintes et les conditions préalables aux investissements dans le secteur rizicole, et de présenter les perspectives de la mise en œuvre du projet.

Promouvoir les investissements productifs

Une tribune qui a suscité des espoirs chez les producteurs qui, par la voix du président de l’interprofession riz, Georges Kiénou, ont salué la tenue de cette rencontre. Une rencontre qui, aux dires de M. Kiénou, a permis de répondre à certaines questions, notamment sur l’orientation et le financement de la filière riz au Burkina Faso. En rappel, le projet AgrInvest, selon le représentant du représentant de l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à cet atelier de Bobo-Dioulasso, Ibrahim Nasser, vise à attirer les investissements privés et publics dans les systèmes agroalimentaires qui cadrent avec les objectifs de développement durable (ODD). Ce projet, poursuit M. Nasser, tente de contribuer aux stratégies de développement national telles que la stratégie nationale de développement de la riziculture et l’initiative présidentielle « un million de tonnes de riz ». En somme, AgrInvest « consiste à aider les parties prenantes à comprendre et à gérer les choix complexes qui ont des répercussions sur la durabilité des systèmes agroalimentaires, et à éclairer les progrès vers les ODD », dixit Ibrahim Nasser.

Selon le directeur général de la production végétale, Prosper Zimba, représentant le secrétaire général du ministère de l’agriculture à l’atelier de dialogue sur les opportunités d’investissement dans la chaîne de valeur de la filière riz, le projet AgrInvest vient en complément aux efforts consentis par le gouvernement pour la promotion des investissements productifs devant concourir à transformation structurelle de l’économie nationale. Il s’agit de la création de la banque agricole du Faso, du fonds de développement agricole, de la loi portant l’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique, et de la loi portant code des investissements agro-sylvo-pastorales, halieutique et faunique. C’est dans cette optique que les acteurs du monde rural, les investisseurs, les responsables du ministère en charge de l’agriculture, associés aux partenaires techniques et financiers se réunis réfléchir sur les opportunités d’investissements de la filière riz.

Kamélé FAYAMA

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