Espace Sikasso Korhogo Bobo-Dioulasso
De deux pour le PRADEU
L’ambassadeur de France, Luc Halladé, et le président de l’association des municipalités du Burkina, Armand Pierre Béouindé, ont signé la convention de subvention pour la mise en œuvre du programme régional d’appui à décentralisation dans l’espace UEMOA (PRADEU). Ce programme intervient dans l’espace des régions de Sikasso au Mali, de Korhogo en Côte d’Ivoire, et des Bobo-Dioulasso et des Cascades au Burkina Faso (espace SKBo).
Après la première phase concluante, la France a renouvelé sa confiance pour une deuxième phase du programme régional d’appui à la décentralisation dans l’espace UEMOA. La signature de la convention de subvention pour la mise en œuvre de la phase 2 du PRADEU est intervenue ce mercredi 17 mars 2021 à Bobo-Dioulasso entre l’ambassadeur de France au Burkina Faso, et le président de l‘association des municipalités du Burkina, Armand Pierre Béouindé.
« Je suis pour cette deuxième phase du PRADEU au regard des résultats satisfaisants de la première phase. Nous avons enregistré presque 100% de taux d’exécution des activités qui étaient prévues dans cette première phase. Je suis très content des réalisations de forages qui viennent soulager les femmes qui se réveillaient à 4 heures ou 5 heures pour la corvée d’eau », se réjouit l’ambassadeur de la France Au Burkina Faso, Luc Halladé, qui estime qu’il faut répondre aux besoins populations transfrontalières, notamment des jeunes et des femmes. Signé en juin 2020 pour un montant de plus 520 000 000 FCFA, le PRADEU, selon Siama Bamaba, président de l’union transfrontalière des collectivités territoriales de l’espace SKBo (UTCTE-SKBo), a permis de réaliser 10 forages dans la commune de Ouéléni au Burkina Faso, et 10 autres forages dans la commune de Loloni au Mali.
Aussi, poursuit M. Bamba, une piste a été réalisée entre les communes de Ouéléni et de Loloni afin de rapprocher les populations de ces deux communes des deux pays frères. En Côte d’Ivoire, aux dires du président de l’UTCTE-SKBo, une étude de la piste reliant Tingréla (en Côte d’Ivoire) à Fakoula (au Mali) a été bouclée. « Au-delà de toutes ces réalisations, c’est la cohésion sociale créée entre les populations des différents pays qui est nôtre grande satisfaction », soutient Siama Bamba.
Tenir compte des aspects sanitaires
Bénéficiaire du programme à travers le village de Yéguérésso, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Fabéré Bourahima Sanou, se satisfait de l’originalité de ce projet. Selon lui, le PRADEU prend en compte les questions d’accès à l’eau potable et d’autres problèmes sociaux le long des frontières des trois pays bénéficiaires (Burkina Mali et Côte d’Ivoire). Pour de meilleures prises en compte des préoccupations des populations de l’espace SKBo, Siama Bamba a soumis quelques doléances pour une amélioration des conditions de vie des bénéficiaires, dans la mise en œuvre de la deuxième phase du PRADEU.
Il s’agit de la prise en compte de l’aspect sanitaire par la construction des centres de santé aux frontières avec des campagnes de vaccination et de sensibilisation au profit des populations, du financement des activités génératrices de revenus pour les jeunes et les femmes, la création des micro finances ou fonds de garantie, de l’acquisition d’unités de transformation des produits agricoles, et de l’équipement des agents de sécurité aux frontières en moyens de mobilité à deux roues. Couvrant les régions de Sikasso (au Mali), de Korhogo (en Côte d’Ivoire) et de Bobo-Dioulasso et Cascades (Au Burkina Faso), programme régional d’appui à la décentralisation dans l’espace UEMOA (PRADEU, répond à la vision du traité de l’UEMOA qui entend corriger les disparités socioéconomiques pour préserver l’intégrité de l’union et anticiper sur la promotion de l’employabilité des jeunes et des femmes, selon la représentante du président de la commission de l’UMOA, Amita Sy, par ailleurs directrice de l’aménagement du territoire à la commission de l’UEMOA.
Kamélé FAYAMA
