Jubilé d’agent de l’université Nazi Boni
A l’ère du numérique
Le président de l’université Nazi Boni a co-animé la conférence inaugurale du jubilé d’argent de la première université décentralisée le mercredi 03 mars 2021 à Bobo-Dioulasso. Sous le thème « l’université Nazi Boni : bilan et perspectives à l’ère du numérique », cette conférence a permis aux animateurs de faire l’historique de l’institution et de décliner sa vision pour l’avenir.
Cette conférence a permis aux étudiants, aux participants et aux enseignants chercheurs de se ressourcer sur la création de la première université décentralisée du Burkina. Avant que le président de l’université Nazi Boni ne prenne la parole pour décliner la vision de ce temple du savoir, c’est le Pr Marie Yves Théodore Tapsoba, le seul professeur « survivants » du centre universitaire de Bobo-Dioulasso qui retracer les grands traits de la création cette université à Bobo.
D’entrée de jeu, le professeur de mathématiques, indique que le centre universitaire de Bobo, l’ancêtre de l’université Nazi Boni a été créé en septembre 1995 pour un souci, dit-il, de déconcentration de la seule université de Ouagadougou. Et se sont l’école supérieure de l’informatique, l’institut du développement rural, et l’institut universitaire et technologie qui ont été délocalisés à Bobo-Dioulasso dans le centre universitaire en 1995 fait savoir Pr Tapsoba. « La création de ce centre était aussi une volonté politique de faire de Bobo-Dioulasso une ville universitaire ajouter aux enjeux économiques et l’augmentation de l’offre de formation dans le grand ouest du Burkina sans oublier l’aspect social qui était de permettre aux nouveaux bacheliers de pouvoir étudier à Bobo sans avoir besoin d’aller à l’université de Ouagadougou qui débordait », soutient Pr Marie Yves Théodore Tapsoba.
Après la création, le survivant du centre universitaire, que les infrastructures d’accueil faisaient défaut ni de moyens de transport et de restauration. Du centre universitaire, le temple du savoir a été mué en université polytechnique de Bobo en 1997 avant d’être érigé en juillet 2002 en un établissement public de l’Etat à caractère scientifique, culturel et technique chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Pour rendre hommage à un bâtisseur du Burkina Faso, l’université a été baptisée Nazi Boni en 2017, poursuit le Pr Marie Yves Théodore Tapsoba. « L’université est devenue du coup autonome avec un accroissement du personnel et des étudiants, et une diversification de l’offre de formation », se satisfait Pr Tapsoba.
C’est dans cette dynamique d’évolution que le président de l’université Nazi Boni, Macaire Samdpawendé Ouédraogo, a décliné dans la deuxième partie de cette conférence inaugurale la vision de son institution. Pour être en phase avec des nouvelles technologies de l’information et de la communication, le Pr Ouédraogo indique que les premières autorités de l’enseignement supérieur entendent digitaliser et numériser l’université Nazi Boni qui permettront de venir à bout, dit-il, de certains problèmes tel que le chevauchement des années académiques dans certaines unités de formation, la lenteur des délibérations des résultats, etc. « La vision de l’université Nazi Boni dans 15, 20 ou 30 ans est de faire de cette université où règne un esprit innovateur où règne l’excellence. Assoir une institution forte, puissante, compétitive, en un mot une institution excellente », martèle Pr Macaire Ouédraogo.
Kamélé FAYAMA
