Projet d’appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive

Un renforcement de capacités pour une bonne gestion du fonds minier

Le projet d’appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive (AGCEDE) a organisé du 06 au 07 Octobre 2020 une session de renforcement de capacités des membres des comités communaux de suivi de l’utilisation du fond minier de développement local (FMDL) et des Maires des communes d’intervention du projet AGCEDE à Boromo dans la province des Balé.

L’effectivité du fond minier de développement local a commencé en 2019 avec un accroissement en 2020. C’est donc d’importants montants financiers qui sont mis à la disposition des communes situées dans les zones d’extraction comme celles de Houndé et de Bagassi mais aussi de certaines communes voisines. Cependant, force est de constater que l’utilisation du FMDL par certains acteurs n’est pas sans connaître des difficultés notamment l’appropriation mitigée des mécanismes et des conditions d’utilisation du fonds, l’interprétation non harmonisée des textes quant à l’utilisation et à l’affectation  des fonds, et l’incompréhension des gouvernants locaux et les communautés sur les différents axes d’utilisation du fonds.

C’est au vue de ces difficultés que le projet AGCEDE a entrepris d’organiser la présente session de formation de 48 heures. Venus des provinces du Tuy (Houndé et des Balé (Boromo), les Hauts Commissaires des Balé et du Tuy, les préfets de Bagassi et de Houndé, les maires des communes minières et ceux des zones d’intervention du projet AGCEDE ont été outillés à cette session de formation pour mieux gérer le fond minier de développement local. Une formation qui a permis un riche partage d’expérience. « Nous sommes des élèves qui avons besoin qu’on renforce nos capacités. Et désormais nous sommes un peu relaxes pour aborder le travail qui nous est confié. En tant que OSC nous plaidons pour que la même formation soit portée à l’attention de nos membres à la base afin que nous sachions cadrer nos interventions lors des débats sur le fonds », a affirmé Lanou Gnihanbo, représentant de la société civile de l’antenne directe de Houndé.

A entendre le maire de la commune rurale de Bagasi, Lomboté Mihin, sa commune a des priorités que les textes ne prennent pas en comptent. « C’est sur le terrain, dit-il, qu’on se rend compte que ceux qui ont élaboré les textes sont plus théoriciens. Une commune comme Bagassi est enclavée, nous aurions voulu que les textes nous permettent de réaliser quelques segments de voies ». Au bourgmestre de Houndé d’ajouter : « le fonds minier a déjà laissé des traces indélébiles dans le domaine de l’eau, la santé, l’assainissement.

Mais ma commune (ndlr Houndé) est en lambeaux dans le domaine de la voirie urbaine. Nos centres de santé que nous construisons avec le fond seront remplis de malades si la ville ne dispose d’aucune canalisations des eaux ». Cette formation, de façon générale, selon les initiateurs, a permis d’harmoniser la compréhension des textes afin de contribuer à la baisse des tensions que suscite la disponibilité du fonds dans les communes entre gouvernants et gouvernés mais aussi avec les sociétés minières. Seule une « intelligence collective », selon la formatrice Priscille Zongo, permettra de rendre le fonds bénéfique aux communautés car « les priorités du fonds sont orientés vers les projets sociaux et les projets structurants dont l’élaboration dépend d’une bonne gouvernance ».

Obkiri MIEN

AIB Balé

                                                                                  Obkiri2@gmail.com

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