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Port obligatoire de masques

Une mesure peu respectée à Bobo-Dioulasso

 

La mesure de port obligatoire de masques pour se protéger contre le coronavirus est rentrée en vigueur depuis hier 27 avril 2020. A Bobo-Dioulasso, la consigne est plus ou moins respectée. Si certains habitants ont le masque au visage, d’autres, le plus grand nombre, font leur course sans protection comme nous l’avons constaté ce 27 avril 2020.

 

Le gouvernement burkinabé a instauré le port obligatoire des masques pour briser la chaine de contamination du coronavirus. Au premier jour de l’entrée en vigueur de cette mesure, nombreux sont malheureusement ceux qui ignore le cache-nez. A pied, à moto ou en voiture, le masque est peu visible sur les visages dans les artères de Sya. Un constat que confirme un jeune vendeur de bavettes, Joel Darga, au marché central de Bobo-Dioulasso. « Walaiye, les gens ne portent pas les cache-nez là ».

Pour lui, ceux qui sont sans masques sont beaucoup plus nombreux que ceux qui le portent. Et d’ajouter « il y a des gens qui viennent au marché et lorsqu’on leur exige des cache-nez, ils retournent à la maison ». Pourtant, le marché de Bobo-Dioulasso qui a ouvert ses portes le 21 avril après 3 semaines de fermeture à cause du COVID19, grouille de monde. Si certains clients se soumettent au lavage des mains avant d’y entrer, d’autres par contre, se faufilent entre ces derniers pour accéder au marché et souvent sans masque. Moussa Traoré est l’un de ceux-là. Pour lui, c’est une difficulté respiratoire qui lui empêche de porter les cache-nez. « Moi j’ai un problème de respiration avec le cache-nez. C’est pour cela je ne les porte pas », dit-il.

Le coût et la qualité des masques décriés

 

Certaines personnes évoquent également des problèmes de santé qui les empêchent de se protéger, d’autres par contre, trouvent élevé le prix d’achat des bavettes élevé. Le masque reste inaccessible selon des commerçants rencontrés aux alentours du siège d’une société de téléphonie mobile. « C’est une bonne idée d’amener les gens à porter les masques pour se protéger contre le COVID- 19. Mais tout le monde n’a pas les moyens de s’acheter ces masques.

Il y a des gens qui ne peuvent même pas avoir 200 ou 500F pour s’en procurer. Le gouvernement devait d’abord distribuer les masques avant d’obliger les gens à les porter. C’est vrai que c’est pour un problème de santé, mais les moyens manquent au Burkina », souligne Mahamadi Kabré. Son voisin, Hyacinthe Ouédraogo vendeur de portables, ajoute « c’est une bonne initiative pour lutter contre la propagation du coronavirus. Mais au Burkina, la majorité de la population n’a pas les moyens nécessaires pour s’acheter les masques. Le gouvernement devait distribuer les masques au niveau des feux tricolores ou dans les lieux de grande affluence ».

Outre les questions de santé et de moyens, d’autres évoquent la qualité des masques comme le relève Ismael Kabré. « Les masques que nous avons ici ne sont pas trop pratiques. Lorsque vous les porter, vous avez des difficultés pour respirer 30 à 40 minutes après surtout quand il fait chaud. Il faut que le gouvernement revoie la qualité des cache-nez ». En attendant Yaya Traoré, une des rares personnes rencontrées avec un cache nez conseille le port de ces instruments de protection. « La mesure est bonne.  Les masques sont nécessaires car nous ne savons pas qui est malade ou pas. Les autorités ont leur raison quand ils imposent le port de ces cache-nez. », dit-il.

Adaman DRABO

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