Lutte contre le coronavirus
L’ordonnance des tradipraticiens remise au « Djamantigui »
Les tradipraticiens du Houet ont remis le 16 avril 2020 une liste de médicaments au chef de Bobo mandarè à Dioulassoba pour le traitement des symptômes du coronavirus. C’est une quinzaine de recettes faites à base des plantes que les guérisseurs traditionnels ont prescrite au « djamantigui ».
Les tradipraticiens du Houet entendent s’impliquer dans la lutte contre le coronavirus. Leurs organisations ont remis au chef des Bobo mandarè ou « djamantigui » des recettes pour soigner les symptômes du coronavirus. Ces organisations sont le Réseau des tradipraticiens des Hauts-Bassins, l’Association reelwendé djiguisèmè des tradipraticiens du Houet et l’association des traditheurapeutes du Houet. L’ensemble de ces structures ont proposé au chef, une quinzaine de recettes faites à base de plantes comme le karité, le tamarinier, le citronnier ou le guera senegalensis.
Ces médicaments sont utilisés à titre préventif ou curatif contre les symptômes de la maladie, selon le président de l’Association des traditheurapeutes du Houet, Moussa Sanou. Pour le président de l’association reelwendé djiguisèmè des tradipraticiens du Houet, Boukary Sawadogo, les tradipraticiens œuvrent pour la bonne santé de la population et ne peuvent de ce fait rester indifférents à la crise sanitaire que traverse le pays. C’est pour cela que les trois associations sont venues remettre au dépositaire de la tradition, les produits capables de soigner les symptômes du coronavirus. Selon lui, les membres n’ont pas encore traité un malade de coronavirus en tant que tel, mais les recettes proposées permettent de combattre les symptômes de la maladie.
En outre, les tradipraticiens ont souhaité qu’ils soient associés dans les différentes stratégies de lutte mises en place par les autorités. Le chef des Bobo mandarè a loué la démarche des tradipraticiens et a promis sensibiliser la population à l’usage de ces recettes. Il a invité les tradipraticiens à travailler à sauvegarder leur patrimoine pour les générations à venir.
Adaman Drabo
