Echos de l’Ouest

 

Jardin zoologique de Bobo : lolita est mort !

 

Lolita est mort. Le célébré chimpanzé du jardin zoologique de Bobo-Dioulasso a donné son dernier souffle le samedi 4 avril 2020. Frappé par l’âge (il aurait vécu une cinquantaine d’années), Lolita est le dernier survivant des animaux de ce jardin zoologique. Il était devenu même un symbole de la ville de Bobo-Dioulasso. Tant et si bien que la nouvelle s’est aussitôt répandue dans la ville, telle une trainée de poudre et susciter une vague de réactions et d’indignation. Certains n’ayant pas hésité à accuser les autorités communales de l’avoir délaissé. Lolita aura marqué pendant plusieurs décennies, la vie du zoo où de nombreux scolaires et des touristes étrangers défilaient pour l’admirer et le voir fumer la cigarette. Face à la détresse de l’animal, des structures allemande, italienne et nigérienne auraient sollicité les exécutifs communaux successifs, pour avoir sa garde sans avoir gain de cause. Le projet luxembourgeois BKF 007 et des bonnes volontés ont également manifesté leur volonté d’aménager un espace plus approprié pour le chimpanzé mais aucune de ces initiatives n’a véritablement prospéré. A ce que l’on dit, même le regretté Norbert Zongo s’est aussi intéressé au chimpanzé. Le transfèrement de « Lolita » était en bonne voie dans le ranch du journaliste lorsque le drame de Sapouy en décembre 1998 a coupé court au projet.

 

Des malades de Coronavirus indisciplinés à Bobo

 

Des personnes atteintes de la maladie du coronavirus à Bobo-Dioulasso, donnerait du fil à retordre au personnel médical. Ces malades sont devenus de véritables cas à gérer et vont même jusqu’à refuser de prendre leurs médicaments. Si ce n’est pas de l’inconscience, ça y ressemble fort. Car de sources proches du corps médical, ils ne cessent de proférer des menaces et de tenir des propos malveillants à l’endroit du personnel médical. Ce qui est insoutenable, c’est quand ils narguent les agents, et sortent de leur chambre de confinement avec l’argument d’aller s’acheter des unités pour leur téléphone portables ou de faire des courses, favorisant ainsi la propagation de la maladie. Cette indiscipline est prise très au sérieux par le comité régional de lutte contre les épidémies qui est en train d’examiner des pistes afin de les amener à se plier, de gré ou de force aux consignes de quarantaine.

 

Les gestes barrières foulées aux pieds à Bobo-Dioulasso

 

Après les premiers jours de frayeurs dû à l’apparition de la maladie à Coronavirus, les habitants de Bobo-Dioulasso, ont renoué avec les vieilles habitudes. Comme si l’épidémie était derrière eux, les maquis sont toujours bondés de monde surtout les weekends, les acteurs des marchés fermés se sont aussitôt déportés dans des « six mètres », les conducteurs de taxis motos et de taxis continuent d’empiler des clientes, les rues et ruelles grouillent du monde pour les baptêmes et autres mariages religieux, certaines mosquées ont entre-temps fermées, ont repris les prières groupées. Même que dans certains villages rattachés à la communes, les funérailles se déroulent normalement. Et tout ça, dans une négligence déconcertante de ports de masques et de respect des gestes barrières. Au même moment, la maladie à Coronavirus connait une progression avec 46 cas déclarés et 2 décès, à la date du 10 avril.  Face à cela, le gouverneur annonce des actions d’envergure les jours à venir. Déjà, la police municipale a fait une descente samedi et des chauffeurs de taxis et conducteurs de tricycles ont été cernés.

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