Lutte contre la pandémie du covid-19

 

Un constat alarmant à Kouka

 

Le haut-commissaire de la province des Banwa, Sahabani Zeba a fait une sortie de constat et de sensibilisation sur le Covid-19, le 10 avril 2020 dans la commune de Kouka. Bien que la maladie est en train de prendre de l’ampleur du Burkina, les habitants de Kouka n’ont quant à eux, pas encore pris la mesure de la gravité de la situation.

 

Le haut-commissaire de la province des Banwa, Sahabani Zeba a fait une sortie dans la commune de Kouka le vendredi 10 avril 2020 afin de s’imprégner du comportement de la population vis-à-vis de la pandémie du covid-19. Accompagné du médecin chef, des forces de défense et de sécurité ainsi que la presse et les autorités communales de Kouka, le haut-commissaire a visité les débits de boissons, les restaurants, certains points de vente qui regroupe du monde et le marché de la ville.

Certains, conscients de la maladie ont mis des dispositifs de lavage de mains avec du savon dur ou de savon liquide. D’autres, par contre, c’est quand ils aperçoivent les autorités qu’ils s’attèlent à sortir un sachet de savon en poudre et une bouilloire d’eau et les dépose devant leur lieu d’activité. Le médecin chef du district sanitaire de Solenzo Koabié Bakouan a fait mettre cette poudre dans un petit bidon d’eau au lieu de déposer avec le sachet. Aussi, ceux qui utilisent l’eau de javel ont été invités à la retirer.

Pourquoi les gens ne portent pas de bavettes ou de cache nez ?  A cette question du haut-commissaire, la réponse d’un client dans un kiosque est la suivante : « nous n’avons pas peur de la maladie, ça ne peut pas venir ici ».  Le constat est alarmant car, seule une personne sur 1000 porte un cache-nez. La population se serre toujours les mains et dans le marché, seuls les commerçants venus d’ailleurs ont des bavettes. Selon le haut-commissaire, Kouka est une commune à risque car malgré la mise en quarantaine de la ville de Bobo-Dioulasso, des commerçants vont et viennent à chaque marché.

Interrogée, une femme qui garde l’anonymat a lâché cette phrase : « je suis venue de Bobo.  J’ai contourné mais je ne peux pas vous dire la voie que j’ai prise ». Selon le maire Charles Sanou, les transporteurs de marchandises transforment des passagers en apprentis chauffeurs pour rallier la commune. Il a affirmé qu’un chauffeur ne doit dépasser deux à trois apprentis mais jusqu’à une dizaine et aussi avec des personnes âgées avec la barbe blanche comme apprenti c’est inadmissible. Quant au respect du couvre-feu, il y a toujours des contrevenants mais le maire a rassuré le haut-commissaire que les FDS et la mairie travaillent à relever le défi.

             Salifou OUEDRAOGO

        AIB Banwa

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