Colloque de Dori sur la cohésion sociale…

 

Les conclusions partagées à Dédougou

 

Le ministère de la culture, des arts et du tourisme, avec le soutien du programme des nations-unies pour le développement (PNUD), a organisé le samedi 29 février 2020 à Dédougou, une conférence publique pour partager les conclusions du colloque de Dori et permettre à chaque région de se les approprier et de les mettre en œuvre.

 

 

Les 05 et 06 octobre 2018, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme organisait à Dori, dans la région du Sahel, un colloque national sur le rôle de la culture dans la prévention, la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale au Burkina Faso. C’est pour partager les recommandations et les conclusions de ce colloque, que le ministère a initié une tournée dans les régions. Le samedi 29 février 2020, Abdoul Karim Sango, ministre en charge de la culture, et ses collaborateurs étaient à Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun pour partager avec les acteurs du monde de la culture ces recommandations et conclusions afin de leur permettre de mettre en valeur la culture de la région au service de la cohésion sociale, à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent. Il s’est agi de la présentation de la feuille de route, la présentation des valeurs culturelles de la région de la Boucle du Mouhoun et les valeurs culturelles, cohésion sociale et prévention de l’extrémisme violent. Trois communications ont permis aux participants de la conférence de Dédougou de mieux cerner le colloque de Dori. Conseiller au ministère de la culture, Ousmane Djiguemdé a ouvert la série de communications avec la présentation de la feuille de route. Cette feuille de route, selon Ousmane Djiguemdé, comporte trois axes stratégiques. Il s’agit de la promotion de l’idéale de citoyen burkinabè reconnu par le pays à travers l’éducation, de la promotion des fondements d’une culture burkinabè axée sur le partage de valeurs ancestrales et la connaissance de l’homme burkinabè pouvant servir à la lutte contre l’extrémisme violent.

 

Valeurs culturelles et promotion de cohésion sociale

 

Il a enfin décliné le dernier axe qui est la promotion de la cohésion sociale par l’intégration culturelle et l’affirmation de la multi culturalité d’un héritage indivisible des peuples du Burkina Faso. Pour ce troisième axe, les recommandations sont entre autres : l’inscription de la culture comme axe prioritaire, capable de contribuer à la résolution de l’extrémisme violent, l’institution obligatoire du service militaire afin de former les jeunes à la conscience patriotique, l’encouragement de la mise en place des unions fraternelles des croyants comme celle du Sahel dans toutes les régions du pays et la culture de l’esprit de tolérance, de solidarité et d’entraide. La deuxième communication a porté sur les valeurs culturelles de référence de la région de la Boucle du Mouhoun. Selon le communicateur Mafing Kondé, la région de Boucle du Mouhoun est considérée comme un sanctuaire de cohabitations multiséculaires entre populations d’origines diverses bénéficiant de la complémentarité d’activités diverses commerciales, pastorales et agricoles, etc. Cependant, il regrette que la région est de nos jours secouée durablement par des crises multiples, allant des inimitiés intercommunautaires, déjà peu sécurisantes, aux attaques et interdictions de production par des groupes d’individus armés et s’imposant en maîtres des lieux durablement. Le Ministre de la culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango, a clos les communications avec les valeurs cardinales que chaque burkinabè doit avoir au quotidien. « Notre pays est bâti sur des valeurs qui sont la tolérance, l’hospitalité, la solidarité, l’ardeur au travail et le respect mutuel. Pour ce faire chacun doit mettre à contribution les valeurs de sa culture afin de construire une société de paix, de cohésion, bref une société qui bannira l’extrémisme violent », soutient-il. Aussi, il a suggéré l’appropriation des cultures ancestrales par la jeune génération, la promotion de l’éducation familiale aux valeurs cardinales, l’appropriation de l’africanité par le monde scolaire et estudiantin.

Stanislas BADO

AIB/ Dédougou

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