Côte d’Ivoire-Présidentielle-Investiture
Présidentielle ivoirienne : Investi, Kouadio Konan Bertin «plaide pour une dynamique d’union nationale»
Ouagadougou, 5 oct. 2020 (AIB) – Investi dimanche à Abidjan pour la présidentielle du 31 octobre 2020, l’ex président des jeunes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Kouadio Konan Bertin connu sous ses initiales KKB a plaidé «pour une dynamique d’union nationale».
«Je plaide pour une dynamique d’union nationale. C’est-à-dire pour le rassemblement de toutes les forces, de tous les talents et de toutes les bonnes volontés qui veulent sincèrement contribuer à la renaissance de la grandeur ivoirienne», a déclaré dimanche à Abidjan, Kouadio Konan Bertin.
L’ex président des jeunes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), s’exprimait dimanche devant plusieurs soutiens rassemblés à Abidjan, au palais des Sports de Treichville, bondé pour son investiture.
L’investiture de KKB à la présidentielle ivoirienne en tant que candidat indépendant, intervient après son exclusion vendredi dernier par le conseil de discipline du PDCI pour «insoumission aux décisions du parti et indiscipline notoire».
KKB s’était opposé à la candidature du président Bédié lors des primaires de l’ex parti au pouvoir et dénoncé la volonté de celui-ci de ne pas laisser la place aux jeunes du parti.
Ce dimanche, lors de son investiture, il a déclaré que «le candidat (du PDCI, Bédié) n’a hélas aucun projet».
«C’est une candidature de revanche avec pour objectif la pure et simple restauration d’un pouvoir perdu», a-t-il déclaré.
Selon lui, la «famille politique (PDCI) a été muselée par quelques hiérarques du PDCI qui par peur de perdre leurs privilèges ont interdit tout débat démocratique interne».
«Ces quelques hiérarques», il a poursuivi, ont tourné «le dos aux enseignements du créateur du parti, (le président Félix Houphouët-Boigny)».
Il a aussi regretté, que le PDCI, «s’éloigne de l’exigence d’union du peuple ivoirien. Il cherche à diviser, à cliver, il promeut l’affrontement là où la concorde démocratique s’impose».
«Face à cette situation de péril imminent, face à l’incurie des partis, j’ai décidé, encouragé par des dizaines de milliers de nos concitoyens, de prendre mes responsabilités», a-t-il affirmé.
KKB fait partie des quatre candidats dont la candidature a été validée avec ceux du président sortant Alassane Ouattara, du président du PDCI Henri Konan Bédié et du chef d’une des branches du Front populaire ivoirien (FPI, créé par Laurent Gbagbo) Affi N’Guessan.
Par contre les candidatures de Laurent Gbagbo, son ex ministre de la Jeunesse, Blé Goudé et celle de l’ancien président de l’Assemblée nationale Soro Guillaume, ont été rejetées par le Conseil constitutionnel.
Le 20 Septembre dernier, le président Bédié soutenu par Affi N’Guessan et les candidats recalés (Gbagbo, Soro et Blé Goudé) a appelé à une désobéissance civile pour contraindre le président sortant Alassane Ouattara, à retirer sa candidature.
Selon KKB, l’exigence «d’unité nationale est (…) impérieuse» car la Côte d’Ivoire «fait face à une crise sanitaire d’ampleur mondiale qui a et aura des conséquences dramatiques sur la santé économique et sociale» des Ivoiriens.
KKB s’est engagé «solennellement devant le peuple ivoirien à servir sans faiblesse l’objectif suprême de la paix».
Cela impose, a-t-il dit, «le respect de toutes les idées, de toutes les différences, de tous les courants de pensée. Cela impose que le pouvoir cesse d’être concentré dans les mains uniques d’un parti, ou d’un groupe ethnique».
Kouadio Konan Bertin appelle à «réinventer la méritocratie ivoirienne». «Diplômes, emplois, aides sociales, contrats en tous genres ne doivent plus être accordés en fonction de son ethnie, de sa proximité avec le pouvoir, mais en fonction de son travail, de ses capacités, de son mérite», a-t-il déclaré.
Agence d’information du Burkina
WIS/ak
Photo : Yeclo.com
