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Lutte contre l’insécurité au Passoré : Les acteurs de la province réfléchissent à des solutions endogènes

Yako, 4 mars 2022 (AIB)- Les autorités, les services de sécurité et des leaders d’opinion de la province du Passoré, se sont réunis jeudi, à Yako pour réfléchir sur des solutions endogènes de lutte contre le terrorisme dont la province est victime depuis quelques temps.

La situation sécuritaire est très inquiétante dans la province du Passoré depuis l’attaque terroriste du commissariat de district de police de Bagaré, survenue dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 février 2022 dernier.

Pour trouver des solutions endogènes à la propagation du mal dans la localité, les responsables religieux, coutumiers, organisations de la société civile, autorités sécuritaires et responsables d’associations du Passoré se sont réunis jeudi.

La rencontre était présidée par le haut-commissaire du Passoré, Issiaka Segda en collaboration avec les responsables en charge de la sécurité dans la province du Passoré.

Les échanges qui ont duré environ 5 heures ont porté globalement sur deux interrogations à savoir : Que faire face à la situation sécuritaire dans la localité ? Et quel comportement adopter pour faire face au terrorisme ?

Avant d’apporter des propositions de réponses aux deux interrogations, les organisateurs ont d’abord expliqué les situations qui pourraient favoriser l’enrôlement des terroristes dans la province.

Ils ont énumérés entre autre situations, les conflits fonciers, l’exclusion sociale pour allégation de sorcellerie ainsi que le manque d’information sur les modes de collaboration des terroristes.

Les responsables des services de sécurité ont ensuite demandé aux chefs coutumiers, de se pencher plus sérieusement sur ces questions qui pourraient, selon eux, faciliter l’intégration des forces du mal dans cette localité.

A croire, le commandant de brigade (CB) de la gendarmerie de Yako, Noé Tagnagou, 80 % des plaintes qui parviennent aux structures en charge de la sécurité du Passoré sont liées au problème foncier, à la vengeance communautaire ainsi qu’aux allégations de sorcellerie.

Face à ce constat, le commandant Tagnagou et son co-communicateur, Moussa Kadio, le directeur provincial de la police nationale du Passoré(DPPN), ont invité les leaders coutumiers et religieux à s’impliquer très sérieusement dans la résolution desdits conflits.

Quant aux points relatifs aux comportements à adopter pour contrer l’entrée des terroristes au Passoré, les responsables de sécurité ont donné des consignes consistant à dénoncer des comportements suspects de personnes étrangères, doubler de vigilance dans les gares, les lieux de cultes, les marchés ainsi que dans les établissements scolaires de la province et surtout dénoncer tout regroupement de personnes enturbannées ou se déplaçant sur des motos «  ALOBA ».

Les participants qui ont vivement salué la tenue de l’initiative ont souhaité qu’elle prenne dorénavant compte des responsables religieux et coutumiers de l’ensemble des 9 communes de la province.

Du reste, les médias associés à la rencontre se sont eux aussi engagés à accompagner l’initiative à travers entre autres, la diffusion des spots publicitaires et des émissions de sensibilisation dans les radios de la localité.

Agence d’information du Burkina

ZES/wis

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