Burkina-AIB-Commentaire

Lutte contre le terrorisme : La main tendue des autorités burkinabè aux frères et sœurs en rupture avec la Nation

WUROTEDA Ibrahima SANOU-Journaliste-agencier-AIB

La raison principale qui a justifié l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) au pouvoir le lundi 24 janvier dernier, est la situation sécuritaire.

Plus de deux mois après, cette situation sécuritaire reste toujours préoccupante dans plusieurs localités du pays marquées par la poursuite des attaques terroristes avec leur lot d’assassinat, de déplacés et une situation humanitaire qui ne cesse de s’aggraver.

Plus de deux mois donc, face à l’inquiétude, aux questionnements et au désarroi des populations, le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est voulu rassurant dans son adresse à la Nation du vendredi 1er avril dernier.

« Il était absolument nécessaire, au cours de ces deux mois écoulés, d’asseoir un minimum de cohérence interne de l’administration centrale, tout comme il était capital de rassembler les Burkinabè autour d’organes et d’instances consensuels pour faire de l’œuvre de refondation une construction collective », a-t-il affirmé.

En effet, au cours de ces deux mois écoulés, une charte de la Transition, une charte des valeurs et un agenda de la Transition ont été adoptés. Une Assemblée législative de Transition (ALT) et un gouvernement ont été mis en place. De même que le commandement des Forces armées nationales a été renouvelé avec notamment la création du Commandement des opérations du théâtre national.

Après la mise en place de toutes ces Institutions, c’est « une nouvelle gouvernance (qui) s’ouvre avec une équipe composée de femmes et d’hommes appelés à servir et non à se servir », a indiqué le président Damiba dans son adresse à la Nation.

Et dans cette « nouvelle gouvernance », le chef de l’Etat a précisé que « la sécurité est le premier objectif de nos actions et restera notre combat de tous les jours pour un retour de la paix et de la stabilité ».

Aussi, dans la stratégie de recouvrement de l’intégrité du territoire burkinabè par les nouvelles autorités, l’une des décisions importantes, prise par le lieutenant-colonel Damiba, est « la création de Comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, dont la mission est d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture de dialogue avec la Nation ».


« La création de Comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix (…) vise à créer les conditions de l’engagement de tous les Burkinabè en faveur d’un retour de nos frères et sœurs en rupture avec la Nation », a précisé le Premier ministre Albert Ouédraogo, le lundi 4 avril 2022, à la suite du président du Faso.

Devant l’Assemblée législative de Transition, pour présenter sa feuille de route de la Transition, le chef du gouvernement a justifié la création de ces Comités locaux de dialogue en ce sens  que  » sans la complicité de certains de nos concitoyens avec l’entreprise terroriste, ce fléau serait très vite circonscrit ».

A ces fils qui ont tourné le dos au pays, le chef de l’Etat, a livré un message. « Aucune raison n’est suffisante pour justifier le fait que des fils ou des filles de la Terre de nos ancêtres perdurent dans des logiques de violence qui risquent de provoquer l’effondrement du pays ».

A la suite du président Damiba, le Premier ministre a invité « tous les enfants de ce pays qui ont pris les armes contre la mère patrie, à les déposer et à revenir pour que nous puissions poursuivre ensemble, la construction de notre maison commune ».

A ces enfants invités à revenir vers la mère patrie, le gouvernement annonce « la création d’un Centre national de déradicalisation dont l’objectif sera de faciliter leur retour ».

Pour gagner cette lutte, plusieurs autres mesures sont également envisagées par les autorités burkinabè comme celle de « diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire ».

Il est également prévu un renforcement des effectifs des FDS à travers des recrutements conséquents, l’acquisition d’équipements, l’opérationnalisation du Commandement des opérations du Théâtre national (COTN) qui est déjà en cours.

Sur ce, le président Damiba a donné « rendez-vous (au peuple burkinabè) dans cinq mois pour un premier bilan de la mission de reconquête de notre territoire ».

WUROTEDA Ibrahima SANOU

Journaliste-agencier

Agence d’information du Burkina (AIB)

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