BURKINA-LOROUM-EDUCATION-LANGUES-SEMAINE

Loroum/Semaine des langues africaines : La province célèbre les langues nationales

Titao, 28 fév. 2025 (AIB)-Le directeur provincial de l’Education préscolaire, primaire et non formelle du Loroum, Sidiki Mandé, a présidé, le vendredi 28 février 2025 à Titao, la cérémonie commémorative de la semaine des langues africaines et de la journée internationale de la langue maternelle.

C’est à travers une séance de montée des couleurs rythmée par l’hymne national en mooré, que la Semaine des langues africaines (SLA) et la Journée internationale de la langue maternelle (JILM), ont été lancées dans la province du Loroum, le vendredi 28 février 2025 à l’école primaire publique de Watinoma A.

Cette cérémonie de lancement marque le début des cours de transcription en langue Mooré dans la province.

La journée a été également magnifiée par le port du Faso danfani et du Koko donda. Pour marquer la nécessité d’un retour à nos langues africaines, des œuvres en langue nationale ont été exposées suivies de la diffusion des textes sur la politique linguistique.

Selon le directeur provincial en charge de l’Education primaire du Loroum, Sidiki Mandé, cette initiative du gouvernement est à saluer au regard de l’impact des langues maternelles sur l’acquisition des connaissances.

« La connaissance de la langue nationale renforce l’identité culturelle, l’amour de la patrie et la culture de la citoyenneté. En milieu scolaire la langue maternelle de l’élève facilite une meilleure transmission des connaissances », a-t-il indiqué.

Par conséquent M. Mandé, a exhorté l’ensemble des acteurs à se mobiliser pour donner de la valeur aux langues nationales et maternelles.

Il a engagé les enseignants à accompagner les apprenants dans la transcription de nos langues.

«J’invite tous les enseignants à utiliser la langue maternelle de l’apprenant pour faciliter l’acquisition des connaissances dans les classes », a-t-il dit.

Pour les enseignants, l’importance de l’alphabétisation n’est plus à démontrer dans le système éducatif.

« Mettre la langue nationale au centre des apprentissages permettra de mieux comprendre nos cultures. Pour atteindre ses objectifs, les enseignants doivent faire beaucoup recours aux langues locales », a souligné le directeur d’école, Jules Bado.

L’enseignant, Boureima Yabao, s’est réjoui de cette dynamique de transcription des langues nationale et maternelle « car cela contribuera à donné une seconde chance aux non scolarisés de savoir lire et écrire ».

Pour Binta Tao, avec la langue maternelle, on réduit les pertes de temps lors des séances d’apprentissage.

« Il revient maintenant aux enseignants de mieux s’approprier ces langues pour mieux les exploiter », a rappelé Mme Tao.

Agence d’information du Burkina

ASO/hb/yo

Laisser un commentaire