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« L’horreur » de l’Armée française au Rwanda dénoncée dans le film « Le silence des mots »

Rabat, 13 mars 2023 (AIB)-Dans le film « Le silence des mots » de la productrice Didacienne Nibagwire projeté ce lundi soir au cinéma la renaissance de Rabat, des femmes Rwandaises accusent l’Armée française de viol lors du génocide de 1994.

Le synopsis du film parle de « l’horreur, au-delà de l’imaginable ». « Le silence des mots » projeté ce lundi soir au cinéma la renaissance de Rabat a laissé les spectateurs entre plusieurs états : silence, colère, protestations et surtout félicitations pour le courage de la productrice Didacienne Nibagwire et des femmes qui ont témoigné.

La productrice du film « Le silence des mots » Didacienne Nibagwire

Dans ce film d’une heure, trois mères de famille racontent face à la caméra, leur quotidien durant le génocide et dans les camps de réfugiés de Murambi et Nyarushishi.

« Ils nous appelaient : ‘Tutsi ! Tutsi !’ Ils te sortaient de la tente et faisaient de toi ce qu’ils voulaient ». Le « ils », prononcé par les femmes, ce sont les soldats français de l’opération Turquoise, qui étaient sous mandat de l’ONU et qui étaient chargés de les protéger.

Selon ces femmes, elles ont été plusieurs fois violées par les soldats français au cours du génocide Rwandais en 1994.

La productrice Rwandaise Didacienne Nibagwire a affirmé que le film est sorti sur ARTE en avril 2022. « C’est une histoire que les gens ne savaient pas. Ils ne savent pas que ces crimes ont été commis. C’est pour cela qu’on a fait le film, on tenait à ce que les gens en parlent », a-t-elle affirmé.

La productrice Didacienne Nibagwire félicitée par le promoteur des Journées du Cinéma Panafricain Marwane Fachane

Elle a souligné qu’une plainte a été déposée par ces femmes en France mais précisé que les choses ne sont pas simples surtout qu’il y a « beaucoup de génocidaires qui sont en France », a-t-elle fait savoir. « Nous avons des femmes villageoises face à une armée, c’est complexe », a-t-elle noté.

Selon Didacienne Nibagwire, « il y avait une association de l’Armée française qui était au Rwanda qui a tenté de nier les témoignages des femmes mais c’était leur parole contre celles des femmes ».

« Il y a pleins d’autres procès comme celui de ces femmes qui sont en cours. Ce n’est pas facile mais nous restons confiants », a-t-elle exprimé son optimisme pour que la lumière et la justice soient faites sur ces dossiers.

Agence d’information du Burkina

Envoyé spécial à Rabat Ibrahima SANOU

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